Alfredo Rodriguez, Coral Way
Mai 2025 | ||||||
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Après s’être installé à Miami en 2019, Alfredo Rodriguez s’est rendu compte qu’il n’y avait que de trop rares collaborations et croisements existants entre musique latine traditionnelle et latin jazz. Coral Way sert de tissu conjonctif entre ces mondes - un propos artistique servant à mettre en valeur la diversité de la communauté latine, pour qu’elle se sente vue, entendue et qu’elle soit fière de son histoire, constituant ainsi une large communauté faite de nombreuses individualités. Alfredo Rodriguez explique : « Je joue ce que je vis et Coral Way est ma nouvelle vie. C’est le nom de la rue dans laquelle, pendant 3 ans, j’ai composé cet album. Je me réjouis que les gens du monde entier puissent enfin l’écouter. » Né et élevé à La Havane à Cuba, la vie d’Alfredo Rodriguez n’a pas toujours été évidente du fait des nombreuses restrictions imposées par son pays. Inscrit par ses parents dans un conservatoire classique, son premier professeur l’exclut rapidement, prétendant qu’il n’a aucun talent. Cela ne l’empêche pas pour autant de développer son amour pour l’instrument au point de, faute de piano à la maison, peindre les 88 touches sur la table de ses parents pour faire ses gammes. En 2006, alors qu’il n’a que 19 ans, il reçoit une invitation pour représenter Cuba au Montreux Jazz Festival au concours international de piano solo. Après une excellente audition dans la catégorie «compositeur», il est accepté et se rend en Suisse où il est invité dans le chalet de Claude Nobs, fondateur du festival, pour divertir les invités de ce dernier, dont le légendaire producteur de Quincy Jones. Les cubains n’étant pas autorisés à travailler aux Etats-Unis à cette époque, le seul moyen pour Alfredo Rodriguez de vivre pleinement la carrière qui l’attend est de renoncer à sa citoyenneté cubaine et ainsi mettre en péril sa capacité à pouvoir rentrer chez lui. Après un an et demi de réflexion, Alfredo Rodriguez prend donc la difficile décision de quitter sa famille pour un pays lui offrant la possibilité de partager sa musique avec le plus grand nombre. Une décision qui en valait la peine non seulement parce qu’il a déjà fréquenté les scènes les plus prestigieuses du monde comme celles du Playboy Jazz Festival, North Sea Jazz Festival, Jazz in Marciac, Umbria Jazz et Jazz à Vienne, mais aussi car il a été nominé aux Grammy Awards dans la catégorie «Meilleur arrangement instrumental» pour le titre «Guantanamera» de son album The Invasion Parade. Pendant sa première tournée en Chine, il lui a même été proposé de travailler avec Tan Dun, Siedah Garrett et Quincy Jones afin de composer la version anglaise de la chanson de l’Exposition Universelle de Shanghai de 2010. Alfredo Rodriguez devient alors le premier artiste non-chinois à recevoir cet honneur. Au fil des années, il reçoit les éloges de la presse internationale et vient même à se produire dans le cadre des célèbres Tiny Desk Concerts de NPR Music. Alfredo Rodriguez continue de partager sa musique avec un message percutant de persévérance et d’interculturalisme que ce soit dans le cadre de ses tournées internationales, ou dans ses vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux où on peut le voir jouer des standards à la sauce timba cubaine.
Programme et distribution
Alfredo Rodriguez – piano
Michael Olivera - Batterie
Yarel Hernandez - Basse
Salle Gaveau
La Salle Gaveau, du nom du fabricant de pianos français Gaveau, est une salle de concert classique située à Paris, au 45-47 rue La Boétie, dans le 8ème arrondissement de Paris. Elle est particulièrement destinée à la musique de chambre.
Construction
Les plans de la salle ont été établis par Jacques Hermant en 1905, l'année où le terrain a été acquis. La construction de l'immeuble Gaveau s'est déroulée de 1906 à 1907. La vocation de cette salle a toujours été la musique de chambre, et sa capacité d'accueil était d'un millier de places, tout comme aujourd'hui. La salle abritait un grand orgue construit en 1900 par la maison Cavaillé-Coll | Mutin-Cavaillé-Coll. Cet instrument, avec 39 jeux (8 sur le positif, 12 sur le récit, 12 sur le grand orgue et 7 sur le pédalier), a ensuite été installé en 1957 dans la commune de Saint-Saëns en Normandie. La salle est un lieu de concert réputé pour son acoustique exceptionnelle.
La salle
En environ 110 ans, la Salle Gaveau s'est imposée dans le paysage musical parisien comme un lieu musical incontournable. Découvrez les dates importantes de cette salle chargée d'histoire, qui a accueilli les plus grands pianistes du XXème siècle.
1905 - 1907: Naissance de la Salle Gaveau
Le terrain sur lequel a été construit l’immeuble Gaveau a été acquis en 1905. Les plans de la salle ont été dessinés avec une attention particulière à l’acoustique à la fin de 1905 par l’architecte Jacques Hermant. L’immeuble a été construit de 1906 à 1907, et la salle Gaveau est immédiatement devenue une salle prestigieuse à Paris. Sa vocation principale a toujours été la musique de chambre et le piano, mais des orchestres y ont souvent joué. Le nombre de places assises a légèrement varié au fil du temps, avoisinant les 1000 places. Le nombre actuel est de 1020.
1907 - 1908: Un début prometteur
La Salle Gaveau a ouvert ses portes pour la saison 1907-1908. Le premier concert a eu lieu le 3 octobre 1907, donné par le Bremer Lehrergesangverein. C’était un concert vocal exécuté par 140 interprètes. Ainsi, malgré sa taille moyenne, la Salle Gaveau n’a pas hésité à accueillir de grands ensembles, et l’on note qu’à partir de cette saison, elle a accueilli les concerts Lamoureux, sous la direction de Camille Chevillard, Vincent D'Indy, et André Messager. La saison 1907-1908 a été très brillante dans le domaine de la musique de chambre. Cortot, Thibaud et Casals y ont joué les trios complets de Beethoven et les variations des trios les 5, 8 et 12 novembre. Eugène Ysaye y a donné un récital le 21 janvier 1908. Marguerite Long y a joué le 11 décembre 1911.
1912: Enesco, Kreisler, Cortot...
Dans le domaine de la musique de chambre, quelques concerts remarquables ont eu lieu en 1912: Enesco le 8 février avec le pianiste Eugène Wagner. Fritz Kreisler les 21 et 28 avril, Wilhelm Backaus le 15 mai, Cortot, Thibaud et Casals les 24 et 31 mai.
1933 - 1934: Concerts Lamoureux et Pasdeloup
La guerre n’a pas interrompu l'activité artistique de la Salle Gaveau, mais la salle a été utilisée pour des galas en faveur des soldats ou des victimes de guerre. Après la guerre, la salle a connu une période très brillante avec les concerts Lamoureux et Pasdeloup. De grands chefs y ont dirigé: Charles Munch le 28 octobre 1933. Le grand pianiste Rudolph Serkin s’y est produit le 2 décembre 1933. Wanda Landowska a donné un récital sur un clavecin Pleyel le 7 novembre 1933. Yves Nat a joué les sonates de Beethoven en 1934.
1939 - 1944: Une période tourmentée
Pendant la Seconde Guerre mondiale, la salle a retrouvé sa vocation d'accueil de galas. Berthe Bovy y a récité les fables de La Fontaine. Pendant l'Occupation, de grands solistes ont été entendus: Paul Tortelier, Pierre Fournier, Raymond Trouard, Jacques Fevrier. À partir de 1944, Samson François s'y est produit régulièrement. Germaine Lubin y a chanté des mélodies accompagnée au piano par Reynaldo Hahn.
1976: Reprise de la salle par C. et JM Fournier
Seule la faillite de la maison Gaveau, intervenue en 1963, a ébranlé sa pérennité... L'immeuble, partiellement vendu à une compagnie d'assurances, a rapidement perdu son éclat. Sous la pression de la spéculation immobilière, la salle a échappé de justesse à la menace d'être transformée en parking, grâce à l'énergie salvatrice de Chantal et Jean-Marie Fournier, un couple de mélomanes passionnés qui l'ont acquise en 1976 et l'ont maintenue en vie pendant 25 ans.
1992: La salle classée monument historique
Inscrite à l'inventaire en 1982 et classée en 1992, la Gaveau a été sauvée du pire mais se trouvait dans un état lamentable. "Tout était très usé et l'on commençait à craindre qu'un siège ne cède pendant une représentation", témoignent les gérants qui ont tiré la sonnette d'alarme pour obtenir des subventions pour la restauration. Les travaux, menés sous la direction de l'architecte en chef des monuments historiques Alain Charles Perrot (déjà à l'œuvre à l'Opéra de Paris), visaient à rétablir le confort acoustique sans altérer le son unique de la salle, secret de son succès.
2001: Rénovation enfin terminée
Si le son reste, le ton change: "Les spectateurs seront très surpris de découvrir la sobriété et la modernité originelles de cette salle moderne, en avance sur son temps", explique Alain Charles Perrot. L'architecte a tenté de retrouver le gris sévère aux accents dorés du décor historique et l'originalité de l'éclairage, avec ses ampoules nues "comme des perles au plafond". Les fauteuils reconstruits à l'identique, avec pieds métalliques et cadre en bois, renouent avec la teinte jaune beurre d'origine. Restaurée dans sa vérité, Gaveau mise sur une attractivité renforcée pour séduire un nouveau public, y compris les entreprises du "Triangle d'Or" pour des événements privés. L'avenir de cette salle haut de gamme repose sur une complémentarité saine des activités, toujours dans le partage de la musique. La salle a rouvert ses portes le 8 janvier 2001. Un concert d’ouverture est devenu une date clé avec au programme le grand Roberto Alagna.