Casse-Noisette | Ballet
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La nouvelle saison s'ouvre avec la reprise d'un classique de Noël très apprécié qui enchante La Scala depuis 1969 : Casse-Noisette, avec la chorégraphie de Rudolf Noureev et la mise en scène historique de Nicholas Georgiadis. Des danses des enfants aux festivités de Noël de la famille, de la bataille des souris et des soldats de jouets à la splendeur des flocons de neige, la musique et la danse se combinent magnifiquement dans les conceptions chorégraphiques des célèbres valses et pas de deux, riches en technique, rigueur, lignes et équilibre, qui révèlent l'approche dramaturgique que Nureyev voulait donner à ce ballet : entre ombres et lumières, le voyage d'une jeune fille adolescente, le rêve de Clara.
Argument
Véritable fable sur le passage de l'enfance à l'adolescence, Casse-Noisette se fonde sur le thème immortel de l'amour et des forces du mal, à l'instar du Lac des cygnes. L’histoire est inspirée de la version d'Alexandre Dumas du conte d'Hoffmann, intitulée Casse-Noisette et le Roi des souris ou Histoire d'un casse-noisette. L'intrigue est centrée sur une petite fille allemande du nom de Masha ou Clara selon les versions. Dans certaines productions de Casse-Noisette, Masha s’appelle Marie. Dans le conte d’Hoffmann, la petite fille s’appelle Marie ou Maria, tandis que Clara, ou Klärchen, est le nom d’une de ses poupées.
Acte I
Premier tableau
Au tout début du xixe siècle, probablement à Nuremberg, comme dans le conte.
Le ballet commence avec l'Ouverture miniature. Puis le rideau se lève et dévoile la maison des Stahlbaum. Masha, son petit frère Fritz et leurs parents terminent de décorer l’arbre de Noël et reçoivent les invités pour fêter le réveillon : la famille, les amis et le mystérieux oncle Drosselmeyer. Ce dernier apporte un grand sac de cadeaux pour les enfants. Tous se réjouissent, sauf Masha, qui n’a pas encore reçu de présent. Les enfants dansent au son d’une marche, d’un petit galop, des parents déguisés en Incroyables entrent dans le salon et distribuent des sucreries. Puis Drosselmeyer invoque des poupées à ressort et des soldats grandeur nature qui dansent tour à tour d’un pas diabolique.
Après cet étrange spectacle, Masha s’approche de Drosselmeyer pour lui demander son cadeau. Il n’a malheureusement plus rien à lui donner. Dans certaines versions, Masha court en pleurant dans les bras de sa mère ; dans d’autres, elle reste calme et souriante. Drosselmeyer invoque pour elle un casse-noisette en forme de soldat en beau costume de parade. Masha est transportée de joie, mais son frère Fritz est jaloux et casse le casse-noisette. Drosselmeyer le répare et Masha le berce avant de le poser dans sa maison de poupée. La fête se termine sur l’air traditionnel de la Großvater Tanz (la Danse du grand-père).
Les invités rentrent chez eux et les Stahlbaum vont au lit. Pendant la nuit, Masha se réveille pour aller voir dans le salon comment se porte son casse-noisette. Alors que l’horloge sonne minuit, elle entend les souris qui grattent. Elle essaie de fuir, mais les souris l’en empêchent. Par enchantement, elle rétrécit et devient aussi petite qu’une souris (sur scène, l'arbre de Noël grandit). Le casse-noisette prend vie et, avec son armée, ils viennent défendre Masha et le Roi des Rats entraîne ses soldats dans la bataille contre Casse-Noisette. Pour la bataille, la partition de Tchaïkovski reprend l’effet miniature de l’ouverture, en utilisant surtout les registres aigus de l’orchestre. Au milieu de la bataille, Masha jette sa chaussure sur le Roi des Rats et Casse-Noisette en profite pour le tuer avec son épée. Les rats se retirent, emmenant avec elles leur roi mort. C’est alors que le Casse-Noisette se transforme en prince (dans le conte d’Hoffmann, le Prince est en fait le neveu de Drosselmeyer, qui avait été métamorphosé en casse-noisette par le Roi des Rats, et tous les événements qui suivirent le réveillon avaient été prévus par Drosselmeyer pour briser le sort).
Deuxième tableau
Masha et le Prince voyagent à travers une forêt de sapins en hiver et assistent au tourbillonnement des flocons de neige. La partition illustre la scène avec une valse aux couleurs des plus hivernales et introduit un chœur invisible, sans paroles, de voix d’enfants pour cette page de féerie. Le rideau tombe.
Acte II
Troisième tableau
Masha et le Prince arrivent au palais enchanté de Confiturembourg, le Royaume des Délices. Ils sont accueillis près du fleuve d’Essence de Rose par la Fée Dragée, le Prince Orgeat et leur suite, ainsi que douze petits pages avec des flambeaux. Casse-Noisette leur raconte son histoire et comment Masha l’a sauvé. Sur un signe de la Fée Dragée, une table resplendissante apparaît et les festivités commencent. S’enchaînent la Danse espagnole (le Chocolat), la Danse arabe (le Café), la Danse chinoise (le Thé), la Danse russe (Trépak), la Danse Française (les mirlitons), la Danse de la Mère Gigogne et des polichinelles, la Valse des fleurs, le Pas de deux de la Fée Dragée et du Prince Orgeat, et la valse finale.
Au terme de ce rêve merveilleux, Masha se réveille sous l’arbre de Noël avec un casse-noisette dans ses bras et le rideau tombe. Dans la version de George Balanchine, elle ne se réveille pas ; Masha et le Prince Casse-Noisette s’envolent dans un traîneau tiré par des rennes, laissant le rêve se réaliser, comme dans le conte d’Hoffmann.
Programme et distribution
Durée : Environ 2 heures et 10 minutes, entracte inclus
Chorégraphie et Mise en scène : RUDOLF NUREYEV
Musique : PËTR IL’IČ ČAJKOVSKIJ
Décors et costumes : NICHOLAS GEŌRGIADĪS
Lumières : ANDREA GIRETTI
Chef d'orchestre : VALERY OVSYANIKOV
Artiste invité (18 et 20 déc.) : HUGO MARCHAND
Ballet en deux actes
Production du Teatro alla Scala
Compagnie de ballet et orchestre du Teatro alla Scala
Chœur de voix d'enfants et élèves de l'École de Ballet de l'Académie du Teatro alla Scala
Teatro alla Scala Forfaits Touristiques
La Scala de Milan, en italien Teatro alla Scala (ou simplement la Scala) à Milan, datant de 1778, est un théâtre d'opéra italien.
Avec le Teatro San Carlo de Naples, qui date de la même époque, et la Fenice de Venise, bâti quatre ans après, la Scala fait partie des salles d'opéra italiennes de renommée internationale.
L'opéra a été construit en deux ans par l'architecte Giuseppe Piermarini sur la commande de Marie-Thérèse d'Autriche après la destruction par le feu de l'ancien théâtre ducal. Il a été inauguré le 3 août 1778 en présence de l'archiduc Ferdinand d'Autriche avec l'opéra l'Europa riconosciuta d'Antonio Salieri et le ballet Apollo placato de Giuseppe Canziani. Le site choisi est celui de l'église Santa Maria della Scala (« Vierge à l'échelle ») qui fut démolie à cette occasion, laissant son nom au théâtre et son patrimoine artistique à l'église voisine de San Fedele.
Ce théâtre vit l'évolution de l'opéra italien avec Domenico Cimarosa, la création de plusieurs opéras majeurs du répertoire italien dont le Il turco in Italia de Rossini, Il Pirata (1827) et surtout Norma (1831) de Vincenzo Bellini. La salle souffre cependant de la concurrence des autres sites dont le Teatro Carcano situé dans la même ville et qui voit la création de plusieurs œuvres majeures.
C'est Giuseppe Verdi qui y fait les premières de plusieurs grandes œuvres et qui permet à la salle de parvenir au prestige actuel, même si ce dernier délaisse le lieu à partir de 1845. La Scala donne encore des représentations prestigieuses mais il n' y a plus guère de création majeure. Verdi revient alors avec Aida en 1872 (créée en Égypte l'année précédente), Otello (1887) et Falstaff en 1893.
La Scala a donné de nombreuses représentations des opéras de Richard Wagner ainsi que ceux des post-véristes.