Castor et Pollux
Lu | Ma | Me | Je | Ve | Sa | Di |
Prologue
Le prologue allégorique n'a aucun rapport avec le reste de l'argument. Il célèbre la fin de la guerre de succession de Pologne, où la France était impliquée. Dans le prologue, Vénus, déesse de l'amour, soumet Mars, dieu de la guerre, avec l'aide de Minerve. Ce prologue disparait dans la version de 1754.
Acte I
Castor et Pollux sont des héros célèbres de la mythologie. Bien qu'ils soient frères, Pollux est immortel mais Castor est mortel. Tous deux sont amoureux de Télaïre, qui n'aime que Castor. Les jumeaux ont combattu contre un roi ennemi, Lyncée, mais pendant cette guerre Castor a été tué. L'opéra s'ouvre sur sa cérémonie funèbre. Télaïre exprime sa douleur à son amie Phébé dans le mouvement "Tristes apprêts", l'un des plus célèbres airs de Rameau. Pollux et son groupe de guerriers spartes interrompent les funérailles en apportant le corps du roi Lyncée, tué en représailles. Pollux confesse son amour à Télaïre, qui évite de lui donner une réponse et lui demande d'aller supplier son père Jupiter, roi des dieux, de ramener Castor à la vie.
Dans la scène 1, un chœur de Spartiates chante le deuil de leur roi Castor tué par Lyncée. Le mouvement (en fa mineur) utilise comme motif un tétracorde descendant (chromatique dans ce cas, fa, mi, mi bémol, ré, ré bémol, do) associé à la lamentation depuis la complainte de la nymphe de Claudio Monteverdi. L'air "Tristes apprêts" de Télaïre dans la scène 3 ne contient pas le tétracorde, mais Cuthbert Girdlestone le considère quand même comme une lamentation14. Il s'agit d'un aria da capo, dont la partie B est comme un récitatif et qui culmine sur une partie pour basson obligé et un éclat sonore du registre aigu sur le mot "Non !". La marche de l'entrée de Pollux et des Spartiates a un caractère martial. Avec le corps de Lyncée à ses pieds, Pollux proclame son frère vengé et le chœur entonne en dansant le chant "Que l'enfer applaudisse à ce nouveau revers !/Qu'une ombre plaintive en jouisse/le cri de la vengeance est le chant des Enfers". Le deuxième air des Spartiates en est en do majeur, ce qui permet une partie pour trompette obligée (avant les instruments à pistons, les trompettes naturelles étaient en do ou ré majeur) qui lui donne une sonorité toute militaire. L'acte se termine sur un long récitatif où Pollux professe son amour pour Télaïre.
Acte II
Pollux exprime ses émotions contradictoires dans l'air Nature, amour, qui partagez mon cœur. S'il fait ce que Télaïre lui commande et convainc Jupiter de rendre la vie à son frère, il sait qu'il perd toute chance de l'épouser, mais il consent finalement à lui obéir. Jupiter descend des cieux et Pollux le supplie de ranimer Castor, mais Jupiter répond qu'il ne peut changer les lois du destin. Le seul moyen de sauver Castor serait que Pollux prenne sa place parmi les morts. Pollux, convaincu qu'il ne gagnera jamais l'amour de Télaïre, décide d'aller aux Enfers. Jupiter tente de l'en dissuader par un ballet de Plaisirs célestes mené par Hébé, déesse de la jeunesse, mais Pollux est résolu.
Acte III
Le décor montre l'entrée des Enfers, gardée par des monstres et des démons. Phébé rassemble les Spartiates pour empêcher Pollux de passer la porte du royaume souterrain. Pollux refuse de se laisser convaincre, même quand Phébé lui déclare son amour. Quand Télaïre survient, Phébé voit la passion de Pollux pour elle et se rend compte que jamais son amour ne sera réciproque. Elle ordonne alors aux démons d'empêcher Pollux d'entrer (Sortez, sortez d'esclavage/Combattez, Démons furieux). Pollux combat les démons avec l'aide du dieu Mercure et descend dans l'Hadès.
Acte IV
La scène montre les Champs-Élysées dans les Enfers. Castor chante l'air Séjours de l'éternelle paix : la beauté du lieu ne peut le consoler de la perte de Télaïre, pas plus qu'un chœur d'Ombres heureuses. Il est stupéfait de voir son frère Pollux, qui lui explique son sacrifice. Castor répond qu'il ne saisira cette chance de revisiter le séjour des vivants que pour un jour, afin de revoir Télaïre une dernière fois.
Acte V
Castor retourne à Sparte. Quand Phébé le voit, elle pense que Pollux est réellement mort et se suicide pour le rejoindre aux Enfers, mais Castor explique à Télaïre qu'il n'est vivant avec elle que pour un seul jour. Celle-ci l'accuse amèrement de ne l'avoir jamais aimée. Un deus ex machina survient alors quand Jupiter descend du ciel et résout le dilemme en déclarant que Castor et Pollux seront tous deux immortels. L'opéra se termine par la fête de l'univers dans laquelle les étoiles, les planètes et le soleil célèbrent la décision du dieu et les frères sont accueillis dans le Zodiaque où ils forment la constellation des Gémeaux.
Programme et distribution
Tragédie lyrique en un prologue et cinq actes (1737)
Équipe artistique
Jean-Philippe Rameau - Musique
Pierre-Joseph Bernard - Livret
Teodor Currentzis - Direction musicale
Vitaly PolonskyChef des Chœurs
Peter Sellars - Mise en scène
Camille Assaf - Costumes
James F. Ingalls - Lumières
Alex MacInnis - Vidéo
Antonio Cuenca Ruiz - Dramaturgie
Distribution
Jeanine De Bique - Télaïre
Stéphanie d’Oustrac - Phébé
Reinoud Van Mechelen - Castor
Marc Mauillon - Pollux
Claire Antoine - Minerve, Une Suivante d’Hébé
Laurence Kilsby - L’Amour, Le Grand-Prêtre, l’Athlète
Orchestre et Chœurs Utopia
Langue : Français
Surtitrage : Français / Anglais
Durée : 3h20 avec 2 entractes
Ouverture
Première partie - 60 min
Entracte 20 min
Deuxième partie - 55 min
Entracte 20 min
Troisième partie - 45 min
Fin
Opéra national de Paris - Palais Garnier
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L'Opéra national de Paris est un établissement public industriel et commercial français créé en 1994, succédant aux institutions précédentes à la tête de l'Opéra de Paris, et placé sous la tutelle du ministère de la Culture. Il a pour mission de rendre accessible au plus grand nombre les œuvres du patrimoine lyrique et chorégraphique et de favoriser aussi la création et la représentation d'œuvres contemporaines. Il dispose à ce titre de deux salles : le palais Garnier (qui abrite le Ballet de l'Opéra national de Paris) et l'Opéra Bastille ainsi que d'un orchestre symphonique.
L'Opéra national de Paris contribue par ailleurs à la formation professionnelle et au perfectionnement des chanteurs et des danseurs, par son centre de formation d'art lyrique et par l'école de danse de Nanterre.
Enfin, le secteur animation et jeune public de l'opéra national de Paris élabore chaque saison un programme pédagogique.
L’Opéra national de Paris est dirigé par Nicolas Joel, Directeur, nommé par le ministre de la Culture pour un mandat de 6 ans (décret du 24 juillet 2009) renouvelable une fois pour une période de 3 ans1.
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L’Opéra Garnier, ou Palais Garnier, est un des édifices structurants du 9e arrondissement de Paris et du paysage de la capitale française. Situé à l'extrémité de l'avenue de l'Opéra, près de la station de métro du même nom, l'édifice s'impose comme un monument particulièrement représentatif de l'architecture éclectique et du style historiciste de la seconde moitié du XIXe siècle et s'inscrit dans la continuité des transformations de Paris menées à bien par Napoléon III et le préfet Haussmann.
Cette construction a longtemps été appelée l'« Opéra de Paris », mais depuis l'ouverture de l'Opéra Bastille en 1989, on la désigne par le seul nom de son auteur : Charles Garnier. Les deux sites sont aujourd'hui regroupés au sein de l'établissement public, industriel et commercial de l'« Opéra de Paris ».
Le Palais Garnier fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 16 octobre 19231.