Dialogues des Carmélites
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Dialogues des Carmélites | Francis Poulenc
Dialogues des Carmélites est l’un des plus grands chefs-d’œuvre du théâtre musical du XXe siècle. Créée en 1957, elle connut un certain succès initial, bien que pendant des décennies les critiques en aient sous-estimé l’importance en raison de son contenu perçu comme réactionnaire : d’une part, parce que la musique adhère au système tonal traditionnel, avec toutefois quelques subtilités et déviations harmoniques ; d’autre part, parce que le livret – basé sur un scénario de Georges Bernanos – raconte la véritable histoire de l’époque de la Terreur : seize religieuses furent guillotinées à Compiègne en 1794 pour « avoir tenu des assemblées contre-révolutionnaires », comme indiqué dans l’ordonnance qui les condamnait, alors qu’elles furent en réalité exécutées simplement pour exister – par pur fanatisme.
Chacune des religieuses réfléchit à sa manière sur la vie et la mort, au point que leurs dialogues forment un véritable conte philosophique. Parmi elles, certaines vacillent et doutent au dernier moment, tandis que d’autres, faibles et peu aptes à la vie conventuelle au début, affrontent l’exécution la tête haute. Le livret, vif et varié dans ses scènes, a été mis en musique par Francis Poulenc avec une puissance et une profondeur émotionnelle rares.
L’austérité de l’ordre religieux trouve un contrepoint dans la mise en scène désormais légendaire de Robert Carsen, qui atteint le cœur du drame avec un décor presque dépouillé. L’orchestre est dirigé par le Franco-Canadien Yves Abel, et la distribution comprend Ekaterina Bakanova, de retour au Teatro Regio après son triomphal rôle dans la dernière Manon de Massenet.
Programme et distribution
Supertitres en italien/français
OPÉRA EN TROIS ACTES ET DOUZE SCÈNES
Musique : Francis Poulenc
Livret : Francis Poulenc
D’après la pièce de Georges Bernanos (adaptation autorisée par Emmet Lavery, d’après une histoire de Gertrud von Le Fort et un scénario du Père Bruckberger et Philippe Agostini)
Première mondiale :
Milan, Teatro alla Scala, 26/01/1957
Distribution :
Yves Abel – Chef d’orchestre
Robert Carsen – Mise en scène et lumières
Christophe Gayral – Reprise de la mise en scène
Michael Levine – Décors
Falk Bauer – Costumes
Philippe Giraudeau – Chorégraphie
Bettina Hintereger – Assistante costumes
Cor van den Brink – Assistant lumières
Ulisse Trabacchin – Maître de chœur
Orchestre et Chœur Teatro Regio Torino
Mise en scène : Dutch National Opera & Ballet
Teatro Regio di Torino
Le Teatro Regio di Torino est l’un des plus anciens théâtres d’opéra encore en activité aujourd’hui. Ses origines remontent à 1740, année de son inauguration comme somptueux lieu de spectacle de la Cour de Savoie. Conçu par l’architecte Benedetto Alfieri selon des critères novateurs, il devint rapidement une étape incontournable des Grands Tours de l’époque. Après près de deux siècles d’activité ininterrompue, l’ancien bâtiment, un théâtre « à l’italienne » doté de cinq rangs de loges, fut détruit par un violent incendie dans la nuit du 8 au 9 février 1936.
L’incendie n’interrompit cependant pas la programmation du Regio, qui se poursuivit dans d’autres salles de la ville jusqu’à l’ouverture de la structure actuelle. Unique au monde par son architecture, fruit du génie de Carlo Mollino, le nouveau théâtre fut inauguré en 1973 avec I Vespri siciliani de Verdi, dans l’unique mise en scène de Maria Callas et Giuseppe Di Stefano.
Un théâtre, de multiples propositions
Le Teatro Regio propose une riche saison d’opéra et de ballet, composée de nombreuses œuvres lyriques, ballets et comédies musicales. À côté de la saison principale, d’autres activités sont organisées : concerts symphoniques, chorals et de musique de chambre impliquant l’Orchestre, le Chœur et le Chœur d’enfants du théâtre ; représentations au Piccolo Regio Puccini destinées aux écoles et aux familles ; conférences, visites guidées, expositions et événements spéciaux en collaboration avec la Ville de Turin et des institutions telles que MITO SettembreMusica. Autant d’initiatives qui placent le Teatro Regio au cœur de la vie culturelle et artistique de Turin, du Piémont et au-delà.
Comment s’y rendre
En train : depuis les gares Porta Susa et Porta Nuova, le théâtre est accessible en taxi (10 minutes) ou à pied (environ 20 minutes).
En voiture : les principales voies d’accès sont les autoroutes A4, A5, A32, A6 et A21, avec les sorties correspondantes vers le centre-ville. Stationnement payant dans les parkings souterrains proches du théâtre.
Veuillez noter qu’une zone à circulation limitée (ZTL) interdit l’accès au centre-ville de 7h30 à 10h30 du lundi au vendredi.
Transports en commun :
Arrêts les plus proches : Castello (lignes 13, 15, 55, 56) et Garibaldi (lignes 4, 11, 27, 51, 57, Star2).
Stations de métro les plus proches : Porta Nuova et Porta Susa (XVIII Dicembre).

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Plan de la salle