Die Walküre

Acheter des billets
PreviousJuin 2026
Lu
Ma
Me
Je
Ve
Sa
Di

 

Durée : Environ 4 heures et 50 minutes, entractes inclus
Premier jour, en trois actes
Livret de Richard Wagner
Orchestre du Teatro alla Scala
Nouvelle production du Teatro alla Scala

 

Argument

 

Acte I

Le lieu est une pièce dans une habitation en forêt. Au milieu se dresse un énorme frêne. La pièce est vide, un feu brûle dans l'âtre. Il y a une violente tempête orageuse à l'extérieur. La porte donnant sur l'extérieur s'ouvre violemment : Siegmund, épuisé, désarmé, fuyard, cherche refuge et vient s'effondrer devant l'âtre. Inquiétée par le bruit, une femme approche prudemment : c'est Sieglinde, épouse de Hunding, le maître des lieux, qui est absent. Elle examine l'homme inanimé et lui trouve noble apparence. Siegmund reprend connaissance et implore qu'on lui donne à boire. Sieglinde lui offre de l’eau et panse ses plaies. Il explique que sa lance et son bouclier s'étant brisés, il a dû fuir devant ses ennemis. Malgré ses blessures, il a réussi à leur échapper. Sentant que ses forces sont revenues, il veut partir car sa présence apporte le malheur. Mais Sieglinde lui demande de rester car Siegmund ne peut apporter le malheur là où le malheur a déjà élu domicile.

Hunding revient au logis et doit, selon la coutume, offrir l'hospitalité, repas et gîte, à l'étranger. Sieglinde, qui est de plus en plus attirée par ce visiteur qui lui ressemble étrangement, lui demande de raconter son histoire et de révéler son nom. Siegmund décrit son retour de chasse au domicile familial, un jour lointain de son enfance, avec son père Wälse (avatar de Wotan) et comment ils ont trouvé sa mère morte et sa sœur jumelle enlevée. Ils vécurent par la suite dans la forêt. Lors d’un combat difficile ils furent séparés et depuis Siegmund erre.

Sieglinde ayant demandé de connaître sa dernière aventure, il explique qu’il est intervenu pour protéger une jeune femme que l'on forçait au mariage. Elle et ses proches ont été tués, et à certaines traces laissées par les meurtriers Siegmund reconnaît l'œuvre du clan des Neidingen, ennemis jurés des Wälsungen et responsables de la perte de sa famille. Depuis, poursuivi sans trêve, il fuit ; sa vie est marquée par le malheur, c'est pourquoi il ne peut que se nommer Wehwalt (Le Prince du Malheur), lui le seul survivant des Wälsungen. Hunding annonce alors à son hôte qu'il appartient lui-même aux Neidingen : pour cette nuit, les lois de l'hospitalité étant sacrées, il ne tentera rien contre son hôte ; mais le lendemain sera consacré à la vengeance. Hunding ordonne à sa femme d'emplir sa coupe du soir, qu'il vide, puis le mari et la femme se retirent dans leur chambre de repos.

Siegmund, resté seul, se plaint de son infortune et se souvient de la promesse faite par son père de trouver une épée providentielle et invincible lorsque le plus grand péril serait imminent : « Wälse, où est ton épée ? », appelle-t-il en vain. Sieglinde revient. Elle explique qu’elle a mis un somnifère dans la boisson de Hunding. Elle raconte sa propre histoire, et montre l’épée qu'un imposant étranger borgne a enfoncée dans le frêne le jour où elle a contre son gré été mariée à Hunding. Siegmund et Sieglinde se rendent compte qu’ils sont les enfants de Wälse, frère et sœur jumeaux. Siegmund retire alors l'épée de l'arbre et la baptise « Notung » (Détresse). Sieglinde se sent alors libre et s'offre comme amante et épouse. Les deux jeunes gens tombent dans les bras l'un de l'autre pour une étreinte passionnée.

 

Acte II

Dans un site sauvage et montagneux, Wotan ordonne à sa Walkyrie préférée, Brünnhilde (douée d'invincibilité par le port d'une ceinture magique), de seller son cheval pour voler au secours de Siegmund dans sa lutte contre Hunding. En poussant des cris de joie, elle part exécuter l'ordre. Au même moment, Fricka, épouse de Wotan et déesse protectrice du mariage, arrive en colère devant Wotan. Elle exige un châtiment pour Sieglinde et Siegmund car non seulement ils sont enfants adultérins de son mari, mais en outre ils ont eux-mêmes commis l’adultère doublé d'un inceste. Les lois sacrées du mariage sont piétinées. Wotan essaye d'expliquer à Fricka qu'il faut au salut des dieux un héros qui soit indépendant. Fricka le prend alors au mot et exige de Wotan le serment qu'il n’interviendra pas, sans quoi Siegmund ne sera pas un héros indépendant. La mort dans l'âme, car les arguments de Fricka sont irréfutables : Wotan jure. Fricka s'éloigne, en croisant Brünnhilde de retour, à qui elle dit perfidement d'aller voir son père qui a quelque chose à lui dire.

Percevant immédiatement la détresse de Wotan, Brünnhilde lui en demande les causes. Il explique que, troublé par l’avertissement d’Erda (à la fin de l’Or du Rhin), il l'a séduite pour en apprendre plus sur sa prophétie « Un jour sombre point pour les dieux. » ; Brünnhilde est issue de cette relation. Il a engendré huit autres filles devenues les Walkyries qui recueillent les héros morts au combat pour former une armée contre le nain Alberich et défendre le Walhalla. Mais toutes les précautions prises le seraient en vain si Alberich parvenait à reconquérir l'Anneau. Sans doute, Fafner, le dernier géant survivant métamorphosé en dragon invincible grâce au Tarnhelm (voir L'Or du Rhin), le garde jalousement avec tous ses autres trésors, mais Wotan ne peut lui enlever l'Anneau puisqu'il se trouve lié par un contrat. Seul pourrait le faire un personnage qui ne dépend d'aucune faction. Brünnhilde veut voler à l'aide à son demi-frère Siegmund. Cependant, Wotan a juré à Fricka. Non seulement Wotan interdit à Brünhilde d'aider Siegmund, mais il lui ordonne aussi de favoriser la victoire de Hunding. Ensuite, Wotan s'en va. La mort dans l'âme à son tour, Brünnhilde se résigne à exécuter l'ordre paternel.

Siegmund et Sieglinde apparaissent, lassés de leur longue fuite devant Hunding. Brünnhilde se dissimule. Siegmund veut que Sieglinde se repose ; la jeune femme veut continuer, mais n'en peut plus. Elle est au désespoir : honte et ignominie sont les seuls biens qu'elle apportera à son frère et époux, et contre Hunding et sa meute, Siegmund ne pourra résister. Elle s'affaisse, défaillante, entre les bras de Siegmund.

Après un long silence, Brünnhilde s'avance, lente et solennelle. Elle s'arrête à une petite distance de Siegmund. Elle lui annonce une mort prochaine, mais console le héros en lui disant qu'elle le conduira au Walhalla où son père Wälse l'attend. Lorsque Siegmund apprend que Sieglinde ne pourra l'accompagner, il refuse de suivre Brünnhilde car il a toujours confiance en son épée. Mais la Walkyrie le prévient que la force magique a été ôtée à Notung. Aveuglé par son ressentiment, Siegmund maudit son père. Brünnhilde s'engage à prendre sous sa protection Sieglinde et l'enfant qui naîtra d'elle ; mais Siegmund déclare qu'il tuera son amante et se suicidera ensuite. Prise de pitié devant tant d'amour et d'abnégation, la Walkyrie s'y oppose et jure à Siegmund qu'elle rend à Notung son invincibilité et lui assurera la victoire devant Hunding.

Des aboiements de chiens annoncent l'arrivée de Hunding. Avec douceur, Siegmund dépose sa femme inconsciente et se précipite à la rencontre de son ennemi. Sieglinde rêve tout haut, elle se souvient de son enlèvement, et appelle à l'aide son père, sa mère, et Siegmund. Un violent coup de tonnerre la réveille. Plus loin, son frère et Hunding se battent et elle entend la voix de Brünnhilde qui encourage Siegmund. Les combattants se rapprochent de Sieglinde et lorsque Siegmund s'apprête à donner le coup fatal à Hunding, Wotan apparaît soudain, trouant la nuée ; Brünnhilde recule, épouvantée ; de sa lance, Wotan brise Notung, et Hunding transperce Siegmund qui s'écroule mort : Sieglinde défaille. Les nuées couvrent le lieu et l'enténèbrent. Brünnhilde les met à profit pour se précipiter, ramasser les tronçons de Notung, jeter Sieglinde sur son cheval et s'enfuir. Une faible clarté revient, et on voit Hunding retirer sa lance du cadavre de Siegmund : Wotan s'est retiré à l'écart sur un tertre, contemplant avec détresse le corps de son fils. Méprisant, Wotan ordonne à Hunding d'aller annoncer à Fricka qu'il a satisfait à ses exigences, et le foudroie d'un geste de la main. Puis, plein de courroux, il se lance à la poursuite de la Walkyrie sacrilège en lui promettant un châtiment terrible.

 

Acte III

Le lieu est le sommet d'un mont, où il y a de gros rocs épars, une grotte, et un bois de sapins.

Les Walkyries chevauchent dans les airs en emportant au Walhalla les corps des guerriers morts héroïquement au combat. Elles crient, elles rient, elles plaisantent sur les guerriers et leurs montures ; bientôt les voilà huit, ne manque plus que Brünnhilde, dont Siegrune annonce l'arrivée, mais ... c'est une femme qu'elle amène ! Brünnhilde arrive la dernière avec Sieglinde. Hors d'haleine, elle raconte, angoissée, que Wotan la poursuit ; malgré la défense formelle de son père, elle a secouru et protégé Siegmund et Sieglinde. Elle supplie ses sœurs de l'aider à sauver Sieglinde. Mais les Walkyries, effrayées à l'idée de désobéir à Wotan, refusent. On voit et entend déjà approcher la nuée grondante qui porte Wotan à travers ciel. Même Sieglinde ne veut pas qu'on tente de la secourir : elle ne souhaite plus que la mort. Mais Brünnhilde lui annonce qu'elle est enceinte de Siegmund, d'un fils, le plus grand et pur héros que le monde aura connu. Sieglinde est transfigurée, et implore aussitôt qu'on l'aide. Brünnhilde la presse de fuir vers l'est ; là gît le trésor du Nibelung, sous la garde de Fafner, où ils seront à l'abri du courroux de Wotan. Brünnhilde confie à Sieglinde les débris de Notung en affirmant qu'un jour le fils de Siegmund rassemblera les morceaux de l'arme et par elle triomphera. C'est pourquoi il sera appelé « Siegfried », c’est-à-dire « Le joyeux vainqueur ». Sieglinde remercie sa bienfaitrice et part en toute hâte. Mais déjà la voix de Wotan se fait entendre.

Brünnhilde se cache au milieu de ses sœurs qui tentent en vain de calmer le courroux de leur père. Comme Wotan donne libre cours à sa colère, Brünnhilde s'avance et demande son châtiment. Wotan prononce la peine suivante : « Walkyrie, elle ne le sera plus jamais ! Bannie du Walhalla, elle restera sur cette cime, où elle dormira sans défense, jusqu'à ce que l'éveille un homme, qui sera le maître auquel elle sera soumise. Malheur aux sœurs si elles ne fuient pas la présence de Brünnhilde ! » Au comble de l'effroi, les autres Walkyries supplient Wotan de revenir sur sa malédiction, mais celui-ci reste inflexible et leur ordonne de s'en aller. Les Walkyries s'égaillent, terrifiées.

Restée seule avec son père, Brünnhilde essaye de se défendre : en agissant comme elle l'a fait, elle n'a voulu que réaliser les desseins que le dieu suprême avait conçus avant l'intervention de Fricka. Wotan n'est-il pas devenu son propre ennemi en se soumettant au vœu de la déesse ? Il avoue : Brünnhilde a agi selon ses désirs, mais l'acte était contraire aux intérêts des dieux, et à son serment. La Walkyrie révèle alors que Sieglinde est sauvée ; elle porte un fils qui un jour brandira l'épée de son père. Wotan résiste de toutes ses forces aux supplications de sa fille de ne pas la livrer à un lâche, à un homme de rien. Elle l'implore de protéger ce rocher d'un rempart de feu qui dévorera quiconque serait de nature lâche et vile. Wotan, bouleversé, s'avoue vaincu : il protégera le rocher par un brasier que non seulement aucun lâche ne pourra franchir, mais que seul pourra vaincre un être plus libre que lui-même, le dieu suprême. Dans un tendre adieu, Wotan, par un baiser sur les yeux de sa fille, la dépouille de sa divinité et la plonge dans un profond sommeil. Il la porte avec amour jusqu'à un tertre de mousse où il l'étend, la contemple, ferme son heaume de guerrière et la couvre de son grand bouclier. Puis il convoque alors Loge, le dieu du feu. Trois fois la lance de Wotan frappe le rocher : un flot de feu jaillit et de la pointe de sa lance, le dieu indique à la mer de flammes le pourtour de la crête rocheuse, où elle doit brûler sans jamais s'éteindre : le cercle de feu se ferme sur la cime de la montagne. Wotan lance l'ordre absolu :
« Que celui qui craint la pointe de ma lance ne traverse jamais ce feu ! »
Il contemple encore un instant douloureusement sa fille endormie, puis s'éloigne lentement à travers les flammes.

Programme et distribution

Chef d'orchestre : CHRISTIAN THIELEMANN

Mise en scène : DAVID MCVICAR

Décors : DAVID MCVICAR & HANNAH POSTLETHWAITE

Costumes : EMMA KINGSBURY

Lumières : DAVID FINN

Vidéos et projections : KATY TUCKER

Chorégraphie : GARETH MOLE

Maître des arts martiaux/cirque : DAVID GREEVES

 

Siegmund - Klaus Florian Vogt

Hunding - Günther Groissböck

Wotan - Michael Volle

Sieglinde - Elza van den Heever

Fricka - Okka von der Damerau

Brünnhilde - Camilla Nylund

Teatro alla Scala Forfaits Touristiques

La Scala de Milan, en italien Teatro alla Scala (ou simplement la Scala) à Milan, datant de 1778, est un théâtre d'opéra italien.

Avec le Teatro San Carlo de Naples, qui date de la même époque, et la Fenice de Venise, bâti quatre ans après, la Scala fait partie des salles d'opéra italiennes de renommée internationale.
 

L'opéra a été construit en deux ans par l'architecte Giuseppe Piermarini sur la commande de Marie-Thérèse d'Autriche après la destruction par le feu de l'ancien théâtre ducal. Il a été inauguré le 3 août 1778 en présence de l'archiduc Ferdinand d'Autriche avec l'opéra l'Europa riconosciuta d'Antonio Salieri et le ballet Apollo placato de Giuseppe Canziani. Le site choisi est celui de l'église Santa Maria della Scala (« Vierge à l'échelle ») qui fut démolie à cette occasion, laissant son nom au théâtre et son patrimoine artistique à l'église voisine de San Fedele.

Ce théâtre vit l'évolution de l'opéra italien avec Domenico Cimarosa, la création de plusieurs opéras majeurs du répertoire italien dont le Il turco in Italia de Rossini, Il Pirata (1827) et surtout Norma (1831) de Vincenzo Bellini. La salle souffre cependant de la concurrence des autres sites dont le Teatro Carcano situé dans la même ville et qui voit la création de plusieurs œuvres majeures.

C'est Giuseppe Verdi qui y fait les premières de plusieurs grandes œuvres et qui permet à la salle de parvenir au prestige actuel, même si ce dernier délaisse le lieu à partir de 1845. La Scala donne encore des représentations prestigieuses mais il n' y a plus guère de création majeure. Verdi revient alors avec Aida en 1872 (créée en Égypte l'année précédente), Otello (1887) et Falstaff en 1893.

La Scala a donné de nombreuses représentations des opéras de Richard Wagner ainsi que ceux des post-véristes.

Événements associés