Don Giovanni
Lu | Ma | Me | Je | Ve | Sa | Di |
Opéra en deux actes
Iván Fischer s'est rendu en Sicile, dans un ancien théâtre, pour travailler sur sa "troisième voie" : une nouvelle unité qu'il a lui-même conçue entre le son et la mise en scène, qui réunit des expériences de performances scéniques et de concerts, les élevant à un nouveau niveau. Ici, l'oreille montre au corps la voie – tout comme dans la partition de Mozart, qui intègre toujours le mouvement physique aux émotions. Nous ne voulons certainement pas manquer cela et consacrons un petit festival à Iván Fischer et son orchestre, qui ouvrira avec Don Giovanni de Mozart, mettant en scène un casting fabuleux.
Argument
L'action se déroule à Séville en Espagne au XVIe siècle. Le livret reprend le mythe du séducteur puni, mythe né dans le contexte du Baroque espagnol. Comme l'explique le musicologue Jean-Victor Hocquard, « si l'époque était mûre, dans les régions de culture germanique, pour l'accueillir avec chaleur, c'est parce qu'il correspondait au romantisme naissant »15. La particularité de Don Giovanni est en effet de se situer à la charnière entre l'Ancien Régime et le romantisme anti-rationaliste.
Acte I
Le jardin de la maison de Donna Anna, la nuit
Leporello monte la garde devant la maison dans laquelle Don Giovanni s'est introduit afin de forcer Anna, fille d'un haut dignitaire, le Commandeur, et fiancée d'Ottavio (introduction « Notte e giorno faticar »). Soudain, Anna apparaît, poursuivant Don Giovanni. Elle veut savoir qui il est et appelle à l'aide ; le Commandeur survient et provoque en duel l'agresseur, qui le blesse mortellement (« Ah ! Soccorso ! ») puis prend la fuite sans avoir été reconnu. Anna est en état de choc ; Ottavio tente alors de la réconforter, et tous deux jurent de la venger (récitatif « Ma qual mai » et duo « Fuggi, crudele, fuggi ! »).
Une rue près d'une auberge à l'aube
Don Giovanni et Leporello arrivent (récitatif « Orsù, spicciati presto »). Elvira, qu'il a séduite puis abandonnée, apparaît. Don Giovanni ne la reconnaît pas et essaie d'engager la conversation (trio « Ah, chi mi dice mai » et récitatif « Stelle ! che vedo ? »). L'ayant reconnue, il s'esquive, la laissant avec Leporello, qui essaie de la consoler en lui présentant la liste des conquêtes de son maître (air « Madamina, il catalogo è questo »). Elvira fait vœu de vengeance (récitatif et air « In questa forma »).
La campagne, le matin
Une procession de villageois qui préparent le mariage de Masetto et Zerlina apparaît (duo et chœur « Giovinette che fate all'amore »). Don Giovanni remarque Zerlina, qui lui plaît, et se débarrasse du fiancé jaloux (récitatif « La Zerlina senza me non può star » et air « Ho capito »). Resté seul avec Zerlina, il entreprend de la séduire (récitatif « Alfin siam liberati » et duo « Là ci darem la mano »).
Elvira les rejoint et entraîne Zerlina avant qu'elle ne cède (air « Ah, fuggi il traditor »). Don Giovanni rencontre alors Anna et Ottavio. Elvira, de retour, les met en garde contre celui qui l'a abandonnée (quatuor « Non ti fidar »). Don Giovanni répond à ses reproches en essayant de la faire passer pour folle, sans toutefois parvenir à convaincre ses interlocuteurs. Après son départ, Anna pense avoir reconnu en Don Giovanni le meurtrier de son père et raconte l'agression à Ottavio ; celui-ci décide de la venger (récitatif « Don Ottavio, son morta ! » et air « Or sai chi l'onore »). Leporello informe Don Giovanni que les invités pour le mariage sont arrivés, qu'il a réussi à occuper Masetto, mais que le retour de Zerlina a tout compromis. Il a toutefois pu se débarrasser d'Elvira. Don Giovanni, extrêmement insouciant et joyeux (air « Finch' han dal vino »), s'en retourne chez lui.
Le jardin de la maison de Don Giovanni
Zerlina suit Masetto et essaie d'apaiser sa jalousie (récitatif et air « Batti, batti, o bel Masetto »). Don Giovanni les invite tous les deux au bal. Leporello invite aussi Elvira, Ottavio et Anna, qu'il n'a pas reconnus, car ils ont le visage masqué (septuor « Bisogna aver coraggio »).
Une salle de bal chez don Giovanni
Trois airs de danse se succèdent : menuet, contredanse et danse allemande. Don Giovanni entraîne Zerlina à l'extérieur, tandis que Leporello attire l'attention de Masetto. Lorsque Zerlina crie à l'aide, Don Giovanni joue la comédie en poussant Leporello de son épée et l'accuse d'avoir voulu séduire Zerlina. Personne ne le croit, et la foule l'encercle, mais il réussit à s'enfuir.
Acte II
Une rue, la nuit
Leporello veut quitter son maître, mais Don Giovanni le convainc de rester et échange ses vêtements avec les siens (duo : « Va, che sei matto »). Elvira apparaît à son balcon (trio « Ah taci, ingiusto core ! ») et Leporello, déguisé, lui chante une déclaration d'amour. Elle le prend pour Don Giovanni et part avec lui. Celui-ci chante alors une sérénade à la camériste d'Elvira (air « Deh vieni alla finestra »).
Surpris par Masetto et ses amis, le faux Leporello envoie les paysans à la recherche de Don Giovanni, puis bat Masetto avant de se sauver (récitatif et air « Metà di voi qua vadano »). Zerlina rejoint Masetto et le console (air « Vedrai, carino, se sei buonino »).
Devant la maison de Donna Anna
Elvira et Leporello sont rejoints par Ottavio, Anna, Masetto et Zerlina, qui veulent tuer le faux Don Giovanni (sextuor « Sola, sola in buio loco »). Elvira implore leur pitié, et Leporello se démasque. Il demande pitié (air « Ah, pietà ! ») et réussit finalement à s'enfuir. Ottavio voit dans ces événements la preuve que Don Giovanni est bien le meurtrier du Commandeur et promet de le venger (air « Il mio tesoro intanto »). Restée seule, Elvira admet qu'elle aime encore Don Giovanni et renonce à la vengeance (air « In quali eccessi »).
Un cimetière, la nuit
À deux heures du matin, par nuit de pleine lune, Leporello raconte les récents évènements à Don Giovanni, qui rit aux éclats. Une voix provenant d'une statue lui demande de laisser les morts en paix. En outre, la statue annonce que Don Giovanni sera mort avant l'aube. Sur ordre de Don Giovanni, Leporello lit l'inscription à la base de la statue : « Dans ma tombe, j'attends ma vengeance »17. Le valet tremble de peur, mais son maître le force à inviter la statue à dîner (duo « O statua gentillissima »). La statue hoche la tête et répond « Oui ».
La chambre sombre de Donna Anna
Anna demande à Ottavio de repousser leur mariage, ce qui l'afflige profondément (air « Crudele »). Peu à peu, elle s'apaise et lui confirme son amour.
Une salle à manger, chez Don Giovanni
Don Giovanni commence son repas pendant que les musiciens interprètent des airs d'opéra (finale « Già la mensa »). Elvira entre et essaie de convaincre Don Giovanni de se repentir (« L'ultima prova »), mais celui-ci se rit d'elle (« Vivan le femmine »). En partant, Elvira pousse un cri d'effroi. Leporello va voir ce qu'il se passe et hurle à son tour, à la vue de la statue du Commandeur qui s'approche et frappe à la porte. Comme son valet terrorisé refuse d'ouvrir, Don Giovanni s'en charge lui-même. Le Commandeur entre (« Don Giovanni, a cenar teco »), mais refuse de s'asseoir à table. Il invite Don Giovanni à dîner : ce dernier accepte et lui serre la main. La statue lui demande alors de se repentir, mais Don Giovanni refuse. Le Commandeur se retire, et Don Giovanni est englouti par les flammes de l'enfer.
Tous les autres personnages entrent, et Leporello leur fait le récit des derniers évènements. Anna consent à épouser Ottavio après le deuil de son père. Elvira décide de se retirer dans un couvent. Zerlina et Masetto vont se marier, tandis que Leporello veut trouver un meilleur maître (finale « Questo è il fin »).
Programme et distribution
Heure de fin estimée : 21h20
Programme
Don Giovanni
Opéra en deux actes
Musique de Wolfgang Amadeus Mozart
Livret de Lorenzo da Ponte
Artistes
Iván Fischer : Direction musicale
Budapest Festival Orchestra
André Schuen : Don Giovanni
Jessica Pratt : Donna Anna
Miah Persson : Donna Elvira
Luca Pisaroni : Leporello
Bernard Richter : Don Ottavio
Giulia Semenzato : Zerlina
Daniel Noyola : Masetto
Festspielhaus Baden-Baden
Le Festspielhaus Baden-Baden est plus qu’un foyer, un hall d’accueil et une scène. Dans ces salles, des rêves deviennent réalité!
« Quelle acoustique! »
même les stars du monde entier sont enthousiastes et peuvent enfin se risquer à de discrets pianissimi. Il faut peu de choses pour passer d’une acoustique unique à une soirée unique : de la passion, un service parfait, de belles émotions, une gestuelle discrète mais bien placée qui font du plus grand opéra allemand un second foyer pour les artistes, les spectateurs, les invités.
Ce qui fut un fiasco à l’origine...
...est devenu une légende. Cette phrase unit l’espoir, les ambitions, les larmes, les rêves, les fausses pistes et les issues. Et aussi des artistes qui sont devenus amis et des amis qui sont devenus les parrains d’une idée : l’idée qu’il est possible d’exploiter un opéra de cette grandeur à l’aide d’un financement entièrement privé. Et la légende se poursuit : les meilleures années sont à venir.
Le palais des festivals de Baden-Baden (Festspielhaus Baden-Baden) est un ensemble culturel situé à Baden-Baden (Allemagne), conçu par l'architecte autrichien Wilhelm Holzbauer et inauguré le 18 avril1998. Il intègre la plus grande salle de concerts et d'opéra d'Allemagne, avec deux mille cinq cent places, et l'ancienne gare de la cité thermale, abritant aujourd’hui les guichets de réservation et le restaurant Aida.
Conçu pour fonctionner avec des fonds privés, cet établissement a bénéficié au départ d'une aide des pouvoirs publics, avant de devenir effectivement la première entreprise européenne de ce type à se financer via le secteur privé. C'est une société à responsabilité limitée (Gesellschaft mit beschränkter Haftung, GmbH) qui est gérée depuis mars 2000 par la fondation culturelle de droit privé à but non lucratif dénomméeKulturstiftung Festspielhaus Baden-Baden (Fondation culturelle du Palais des festivals de Baden-Baden). Grâce aux recettes de billetterie, aux dons et au soutien de mécènes, elle fonctionne désormais sans aucune subvention depuis début 2002. L'intendant est Andreas Mölich-Zebhauser.
La programmation s'organise autour de quatre festivals : semaine de Pentecôte, été, automne et hiver, avec chaque fois au moins un opéra monté et de nombreux concerts classiques. Trois ou quatre fois par an, le Palais des festivals accueille des compagnies de danse de renom. Des spectacles de divertissement et de variétés sont par ailleurs proposés au public.
Le conseil d'administration de la Fondation décerne chaque année le Prix Herbert-von-Karajan. Doté de cinquante mille euros, il récompense une personnalité remarquable du monde musical international, qui doit consacrer le montant du prix à la promotion de jeunes talents.
Arrivée
En voiture, prendre la sortie "Baden-Baden" sur l’autoroute A5 Bâle/Francfort et suivre en agglomération les panneaux indiquant le Festspielhaus. L’aéroport régional "Baden Airpark" n’est qu’à 15 km du Festspielhaus. Les lignes 201, 205, 216, 243, 244, 245 roulent de 5 heures à 1 heure du matin à un intervalle de dix minutes de la gare de Baden-Baden au Festspielhaus et retour.
Parking
Deux parkings sont à votre disposition à proximité immédiate de l’établissement : l’un au Palais des Festivals, l’autre dans le magasin « Galerie Wagener ». Vous trouverez le garage Wagener dans la Lange Strasse au centre de Baden-Baden, à sept minutes à pied du Palais des Festivals. En raison des capacités limitées, il peut arriver que des ralentissements se produisent à la sortie ou à l’entrée du parking.
Vestiaires
Nous invitons les spectateurs à déposer leurs manteaux et leurs vestes au vestiaire. Il est en effet interdit de les garder dans la salle. Les vestiaires sont situés au rez-de-chaussée ainsi qu’aux niveaux 2 et 3.
Heures d’ouverture
Pour vous permettre d’arriver chez nous sans stress, nous ouvrons le foyer et ses bars 90 minutes avant le début de la manifestation. Vous pourrez bien sûr vous désaltérer et vous restaurer également durant l’entracte et à la fin du concert ou de la représentation.