La Dame de pique

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La Dame de Pique – Pyotr I. Tchaikovsky (1840 – 1893)

 

Opéra en trois actes de Pyotr I. Tchaikovsky
Livret de Modest Tchaikovsky d'après Alexandre Pouchkine
Première représentation le 19 décembre 1890 à Saint-Pétersbourg
Première le 9 mars 2024
Recommandé pour les personnes âgées de 14 ans et plus.

 

Durée : environ 3 h 15 min / 1 entracte
En langue russe avec surtitres en allemand et en anglais

Introduction (en allemand) 45 minutes avant le début de la représentation

 

 

Argument

Vers la fin du XVIIIe siècle, à Saint-Pétersbourg

 

Acte I

Scène 1

Des enfants jouent dans un parc en été. Deux officiers, Sourine et Tchekalinski, entrent. Le premier se plaint de son peu de chance aux jeux d'argent. Le second observe qu'un autre jeune officier, Hermann, semble attiré par les tables de jeu mais n'ose jamais parier. Hermann converse avec Tomski, qui lui fait remarquer qu'il n'est plus lui-même ces temps-ci. Hermann avoue qu'il est épris d'une jeune fille de haut rang dont il ne connaît pas même le nom. Le Prince Yeletski se promène dans le parc, et Tchekalinski en profite pour le féliciter à propos de ses fiançailles récentes. Yeletski déclare son bonheur, tandis que Hermann, en aparté, le maudit jalousement. Yeletski aperçoit sa fiancée, Lisa, une jeune fille élevée sous la tutelle de sa grand-mère la Comtesse, qui se promène avec elle. Dite autrefois la Vénus de Moscou, la Comtesse est réputée pour sa grande chance au jeu. Ayant aperçu Hermann, les deux femmes constatent qu'elles l'ont déjà vu et l'observent avec effroi. Hermann se rend compte que Lisa est la belle inconnue qu'il aime. Les deux femmes partent avec Yeletski, laissant Hermann perdu dans ses pensées, tandis que les trois autres officiers parlent de la Comtesse, surnommée la Dame de Pique. Tomski leur en raconte la légende. Dans sa jeunesse, ayant vécu quelque temps en France, elle tenait sous son charme la cour de Louis XV. Elle avait gagné aux jeux de Versailles, grâce à un secret dont le Comte de Saint-Germain lui fit part en échange de ses faveurs amoureuses : le secret « des trois cartes ». Les jouer, c'était s'assurer la fortune. D'après Tomski, seuls deux hommes en ont appris le secret : son époux, et plus tard, un amant. Elle eut peu après une apparition qui l'avertit de prendre garde lorsque le troisième prétendant viendrait lui réclamer le secret. Les deux autres officiers rient de l'histoire et suggèrent que la combinaison des trois cartes pourrait résoudre les problèmes de Hermann. Celui-ci y réfléchit sérieusement : il deviendrait riche et pourrait épouser celle qu'il aime. L'orage approche, et tous s'en vont, sauf Hermann. Il se jure de connaître le secret de la Comtesse.

 

Scène 2

Le soir, chez elle, Lisa joue de l'épinette et chante avec son amie Pauline un duo sur les soirées à la campagne. Leurs amies en redemandent, et Pauline entame une romance sombre et douloureuse. Mais elle s'empresse de changer de sujet, et les jeunes filles chantent un air populaire joyeux. Au milieu des réjouissances, Lisa reste à l'écart, pensive. La gouvernante les surprend, leur reproche de s'être laissées aller à des chansons inconvenantes et demande aux visiteurs de prendre congé. Pauline, la dernière à partir, veut réconforter Lisa, qui répond qu'après l'orage, elle ne pourra que passer une belle nuit, et demande à sa domestique Macha de laisser les fenêtres du balcon ouvertes avant de partir. Seule, Lisa pense à ses fiançailles et exprime son malheur et sa déception. Elle était émue par le regard romantique du jeune homme dans le parc. À sa grande surprise, Hermann apparaît sur le balcon. Il lui déclare qu'il est sur le point de se suicider, tant les fiançailles de Lisa lui font de peine. Il la supplie de prendre pitié de lui. La Comtesse frappe à la porte, Lisa cache Hermann dans la chambre et ouvre la porte à sa grand-mère, qui lui dit de fermer les fenêtres et d'aller se coucher. La Comtesse se retire, et Lisa demande à Hermann de partir, mais trahie par son émotion elle lui avoue son amour.

 

Acte II

Scène 3

Peu de temps après, lors d'un bal masqué, les camarades d'Hermann parlent de son obsession pour le secret des trois cartes. Yeletsky marche avec Lisa, et remarque sa tristesse. Il l'assure à nouveau de son amour. Hermann reçoit un billet de Lisa, l'invitant à la rencontrer plus tard. Sourine et Tchekalinski se glissent derrière lui, marmonnent qu'il est le troisième prétendant au secret de la Comtesse et disparaissent dans la foule. Hermann pense avoir été la proie d'une hallucination. Le Maître des cérémonies annonce un spectacle de bergerie. Lisa donne discrètement à Hermann la clé des appartements de sa grand-mère, qui n'y sera pas le lendemain, afin qu'ils puissent se rencontrer. Mais Hermann insiste pour lui rendre visite le soir même. Avec le sentiment que le destin lui livrera le secret de la Comtesse, il part. Les invités se préparent à l'arrivée imminente de Catherine la Grande. Ils jouent et chantent pour elle une polonaise d'Ossip Kozlovski en hommage.

 

Scène 4

Hermann entre dans la chambre de la Comtesse. Il admire l'un de ses portraits de jeunesse. Leurs destins sont liés, il le sent. L'un mourra à cause de l'autre. Il se cache alors que la vieille Comtesse approche. Elle déplore les manières de son temps et évoque ses souvenirs de jeunesse. Ses domestiques partent. Elle chante (en français) l'air de Laurette « Je crains de lui parler la nuit » extrait de l'opéra Richard Cœur de Lion d'André Grétry. Elle s'assoupit, et Hermann s'approche d'elle. Elle se réveille en proie à la terreur et à l'horreur. Il l'implore de lui livrer son secret. Elle reste sans voix. Il se désespère et la menace de son pistolet. Elle meurt d'effroi. À ce moment-là, Lisa se précipite dans la chambre, et pense découvrir que celui qu'elle aimait n'était intéressé que par le secret de sa grand-mère. Elle le somme de partir et pleure.

 

Acte III

Scène 5

Dans sa chambre à la caserne, tandis qu'au-dehors le vent d'hiver hurle, Hermann lit une lettre de Lisa qui veut le revoir à minuit sur le quai. Il croit entendre un chœur psalmodier aux funérailles de la Comtesse. On cogne au carreau. Il est pris de peur. Le fantôme de la Comtesse apparaît, et annonce qu'elle doit contre sa volonté lui livrer le secret pour qu'il puisse épouser Lisa et sauver son honneur. Abasourdi, Hermann se répète les trois cartes : trois, sept, as.

 

Scène 6

Au bord du Canal d'Hiver (le Canal Zimni), Lisa attend Hermann. Il est presque minuit, et si elle espère toujours désespérément qu'il l'aime encore, elle sent sa jeunesse et sa joie disparaître. Il arrive enfin, mais après quelques mots de réconfort, il recommence à évoquer la Comtesse et ses cartes. Puis dans un accès de folie, il ne reconnaît même plus Lisa et la quitte brutalement. Elle se rend compte que tout est perdu pour elle et se jette dans les eaux glacées de la Néva.

 

Scène 7

Dans un casino, les camarades d'Hermann finissent de souper et se préparent à jouer au pharaon. Yeletski se joint au jeu car ses fiançailles ont été brisées : « Les malchanceux en amour ont de la chance au jeu ». Tomski les distrait avec une chanson. Puis Tchekalinski entame un air traditionnel sur le jeu. Alors qu'ils s'apprêtent à jouer, ils sont surpris de voir arriver Hermann, délirant et éperdu. Yeletski sent qu'une confrontation se prépare et demande à Tomski d'être son témoin si un duel devait avoir lieu. Hermann, absorbé par les paris, commence avec 40 000 roubles. Il mise sur le trois et gagne, effrayant les autres joueurs par son expression maniaque. Il mise sur le sept et gagne à nouveau. Pour fêter cela, il prend un verre de vin et déclare que la vie n'est qu'un jeu. Yeletski accepte de le défier au prochain tour. Hermann mise sur l'as mais Yeletski joue la carte gagnante : la dame de pique. Hermann devient fou : il aperçoit le fantôme de la Comtesse et se tue au pistolet. Avant de mourir, il demande pardon à Yeletski et à Lisa. Les autres prient pour son âme tourmentée.

Programme et distribution

Direction musicale : Juraj Valčuha

Réalisateur : Sam Brown

Scène, costumes : Stuart Nunn

Conception lumière : Linus Fellbom

Chorégraphie : Ron Howell

Chœurs : Jeremy Bines

Chœur d'enfants : Christian Lindhorst

Dramaturgie : Konstantin Parnian

Hermann, un officier : Brian Jagde

Lisa : Sara Jakubiak

Comtesse : Jennifer Larmore

Tomsky : Lucio Gallo

Prince Jeletsky : Thomas Lehman

Polina : Martina Baroni

Tchekalinsky : Chance Jonas-O'Toole

Ssurin : Padraic Rowan

Chaplitsky : Andrew Dickinson

Narumov : Michael Bakhtadze

Gouvernante : Nicole Piccolomini

Macha : Arianna Manganello

Maître de cérémonie : Jörg Schörner

Chœurs : Chœur du Deutsche Oper Berlin

Chœurs : Chœur d'enfants du Deutsche Oper Berlin

Orchestre : Orchestre de l'Opéra allemand de Berlin

Ballet : Opéra Ballet du Deutsche Oper Berlin

Galerie de photos
Marcus Lieberenz
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Le Deutsche Oper Berlin

Le Deutsche Oper Berlin est une compagnie d'opéra situé dans le quartier de Charlottenburg à Berlin, Allemagne. Le bâtiment résident est le deuxième plus grand opéra du pays et abrite également le Ballet d'État de Berlin.

L'histoire de l'entreprise remonte à l'Opernhaus Deutsches construits par la ville alors indépendante de Charlottenburg-la "ville la plus riche de la Prusse», selon les plans conçus par Heinrich Seeling à partir de 1911. Elle a ouvert le 7 Novembre 1912 avec une représentation de Fidelio de Beethoven, menée par Ignatz Waghalter. Après l'incorporation de Charlottenburg par la Loi sur la région de Berlin en 1920, le nom de l'immeuble résident a été changé pour Städtische Oper (Opéra Municipal) en 1925.

Deutsches Opernhaus 1912
Avec la Machtergreifung nazi en 1933, l'opéra était sous le contrôle du ministère du Reich de l'Instruction publique et de la propagande. Ministre Joseph Goebbels avait le nom modifié pour revenir à Deutsches Opernhaus, en concurrence avec l'Opéra d'État de Berlin Mitte contrôlée par son rival, le ministre-président de Prusse Hermann Göring. En 1935, le bâtiment a été rénové par Paul Baumgarten et l'assise réduite de 2300 à 2098. Carl Ebert, le directeur général de la Seconde Guerre mondiale avant, a choisi d'émigrer en Allemagne plutôt que de défendre l'idée nazie de la musique, et a continué à coopérer -a trouvé le festival d'opéra de Glyndebourne en Angleterre. Il a été remplacé par Max von Schillings, qui a adhéré à adopter des œuvres d'"caractère non allié allemand". Plusieurs artistes, comme le chef d'orchestre Fritz Stiedry ou le chanteur Alexander Kipnis suivies Ebert dans l'émigration. L'opéra a été détruit par un raid aérien de la RAF, le 23 Novembre 1943. Performances poursuivie à l'Admiralspalast Mitte jusqu'en 1945. Ebert retourné comme directeur général après la guerre.

Après la guerre, l'entreprise dans ce qui était maintenant à Berlin-Ouest a utilisé le bâtiment voisin du théâtre des Westens jusqu'à l'opéra a été reconstruit. Le design sobre par Fritz Bornemann a été achevée le 24 Septembre 1961. L'ouverture de la production était Don Giovanni de Mozart. Le nouveau bâtiment a ouvert avec le nom actuel.

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