La Flûte enchantée

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Les solistes de l'Académie d'Opéra Carlo Felice dirigés par Giancarlo Andretta dans le Singspiel de Mozart, mis en scène par Daniele Abbado

Singspiel en deux actes de Wolfgang Amadeus Mozart, livret d'Emanuel Schikaneder

Produit par la Fondazione Teatro Carlo Felice di Genova

 

La Flûte enchantée, composée en 1790, est le deuxième Singspiel du catalogue de Mozart après L'Enlèvement au sérailen 1780. La proposition de composer ce titre est venue du chanteur et impresario viennois Emanuel Schikaneder, qui a également écrit le livret. Bien que l'intrigue ait été initialement élaborée à partir de la nouvelle de Wieland Lulu ou la Flûte enchantée, le librettiste a apporté plusieurs modifications substantielles, intégrant de nombreuses autres influences littéraires, philosophiques et spirituelles. Schikaneder, avec Mozart, son frère maçon, s'est inspiré de divers rituels typiques de la franc-maçonnerie, en mettant par exemple en avant la polarisation entre le Bien (incarné par Sarastro, Grand Prêtre du Royaume de la Sagesse) et le Mal (Astrifiammante, la Reine de la Nuit). Le sous-texte maçonnique-oriental devient fondamental, au point que l'histoire se transforme en un véritable voyage initiatique du protagoniste Tamino vers les valeurs de beauté et de sagesse. La première représentation, dirigée par Mozart lui-même, a eu lieu au Theater auf der Wieden le 30 septembre 1791. Ce fut un grand succès qui a rapidement conduit à de nombreuses reprises. La Flûte enchantée résume tous les aspects les plus significatifs de l'opéra du XVIIIe siècle, tant stylistiquement que formellement. En raison de cela et de son caractère expérimental et innovant, l'opéra s'est rapidement établi comme l'une des œuvres les plus influentes de Mozart, notamment en ce qui concerne les développements dans l'opéra romantique allemand.

 

 

Argument

Ouverture

Le premier volet, joué adagio, débute par un enchaînement ascendant de trois accords, entrecoupés de courts silences. Ces accords sont eux-mêmes répétés trois fois chacun lorsqu'ils sont repris plus loin (à peu près à mi-parcours de cette ouverture). Ils rappellent les coups frappés à l'entrée de la loge maçonnique et rendent ainsi manifestes les trois points de la franc-maçonnerie (voir la section ). En effet, Mozart, qui était franc-maçon, avait décidé de faire l'apologie de cet ordre initiatique, dans une œuvre qui lui est entièrement consacrée2.

L'Allegro qui succède sans interruption à cet Adagio expose un thème vif, léger et joyeux sans être désinvolte, sachant aussi devenir majestueux et porteur d'une tension dramatique : il est d'abord exposé aux violons, avant de nourrir toute la polyphonie. L'ouverture de la Flûte enchantée est en effet la seule de tous les opéras de Mozart (et une des rares, sinon la seule de l'époque classique) qui présente un fugato développé, après un premier épisode plus lent et solennel. Elle se rattache ainsi, à sa manière, à l'ouverture à la française de l'époque baroque. Mais son second épisode se rattache également (et encore plus sûrement) à l'allegro de sonate. Selon Jean-Victor Hocquard : « Il ne s'agit pas ici d'une fugue à proprement parler, mais d'un mouvement de sonate qui adopte par moments le style fugué. Exemple frappant de la synthèse, caractéristique du dernier Mozart, entre l'écriture contrapuntique et le langage thématique »3. C'est ainsi qu'après le rappel des accords initiaux, à peu près au centre de l'allegro, l'écriture fuguée reprend (un peu plus longuement que la première fois).

La brève coda est immédiatement suivie du premier acte.

 

Acte I

En voyage dans un pays inconnu, le prince Tamino s'égare puis est attaqué par un serpent (en allemand « Schlange »). Se sachant perdu, il perd connaissance. C'est alors que passent les trois dames d'honneur de la Reine de la nuit. Elles tuent le serpent puis célèbrent la beauté du jeune homme inanimé. Elles décident d'aller porter la nouvelle à leur reine mais se querellent, chacune d'elles voulant rester près de Tamino proposant aux deux autres de porter le message. Après s'être disputées, elles disparaissent. Le prince se réveille et voit le corps inanimé du monstre. Se demandant s'il a rêvé ou si quelqu'un lui a sauvé la vie, il entend soudain un air de flûte de Pan (Faunenflötchen, ou Waldflötchen : petite flûte de la forêt). Il se cache et voit arriver l'oiseleur Papageno. Au cours de leur premier dialogue, Papageno se vante d'avoir tué le serpent. Les trois dames réapparaissent et le punissent de ce mensonge en lui donnant de l'eau à la place du vin et une pierre à la place du pain sucré qu'elles lui donnent d'habitude. Pour finir, elles le réduisent au silence en lui fermant la bouche avec un cadenas d'or.

 

Les trois dames révèlent à Tamino qu'elles lui ont sauvé la vie. Elles lui parlent ensuite de Pamina, la fille de la Reine de la nuit, lui montrent son portrait puis, de nouveau, disparaissent. À la vue du portrait, Tamino tombe amoureux de la jeune fille et songe au bonheur qui l'attend. Réapparaissent les trois dames qui lui disent de qui Pamina est prisonnière. Aussitôt, Tamino veut la délivrer. La Reine de la nuit apparaît alors dans un grondement de tonnerre et lui narre son désespoir de voir sa fille prisonnière (c'est l'air O zittre nicht, mein lieber Sohn : O ne tremble pas, mon cher fils). Elle dit finalement à Tamino que si elle le voit revenir vainqueur, Pamina sera sienne pour l'éternité puis disparaît. Tamino s'interroge alors sur ce qu'il a vu et prie les Dieux de ne pas l'avoir trompé.

Apparaît alors Papageno, triste de ne plus pouvoir parler. Les trois dames réapparaissent et le libèrent de son cadenas, en lui faisant promettre de ne plus mentir. Elles remettent également à chacun un instrument qui leur est envoyé par la Reine. Tamino se voit offrir une flûte enchantée, tandis que Papageno reçoit un carillon magique4. Ces instruments les aideront à triompher des épreuves qui les attendent. Les deux hommes partent chacun de son côté en quête de Pamina .

 

Dans le palais de Sarastro, le serviteur maure Monostatos poursuit désespérément Pamina de ses assiduités. Survient Papageno. Le Maure et l'oiseleur se trouvent face à face. Chacun effraie l'autre, croyant être en présence du Diable. Monostatos s'enfuit. Papageno se trouve seul avec Pamina. Il lui révèle alors qu'un prince va venir la délivrer (il ajoute que le prince est devenu follement amoureux d'elle en voyant son portrait). Pamina lui fait un compliment sur son grand cœur. Touché par ces paroles, Papageno raconte alors sa tristesse de ne pas encore avoir trouvé sa Papagena. Pamina le réconforte. La princesse et l'oiseleur s'accordent pour chanter la beauté de l'amour avant de s'enfuir.

Pendant ce temps, conduit par trois garçons qui lui recommandent de rester « ferme, patient et discret », Tamino est mené vers les trois temples de la Sagesse, de la Raison et de la Nature. Tamino se voit refuser l'entrée des deux premiers temples. Un prêtre s'adresse à lui pour lui expliquer que Sarastro n'est pas un monstre comme la Reine de la nuit le lui a décrit, mais qu'il est au contraire un grand sage. Tamino, saisi par la solennité de la cérémonie, veut la comprendre et se met à poser des questions aux prêtres. Il saisit sa flûte magique et en accompagne son chant. Il se retrouve alors entouré de bêtes sauvages sorties de leur repaire, et qui viennent se coucher à ses pieds, charmées par le son de l'instrument. Seule Pamina ne répond pas aux sons cristallins de la flûte, mais Papageno répond à Tamino sur sa flûte de Pan. Réjoui, le prince essaie de les rejoindre.

 

De leur côté, Papageno et Pamina espèrent retrouver Tamino avant que Monostatos et ses esclaves les rattrapent. Les voici qui surgissent tout à coup. Le Maure ordonne que les fugitifs soient enchaînés. Papageno se rappelle qu'il possède un carillon magique et s'en sert pour envoûter Monostatos et ses esclaves, qui se mettent à danser et à chanter avant de disparaître à leur tour. Une fanfare de trompettes interrompt soudain le silence : c'est Sarastro suivi d'une procession de prêtres. Papageno tremble de peur et demande à Pamina ce qu'il faut dire. Pamina répond qu'il faut dire la vérité même s'il leur en coûte et s'agenouille devant Sarastro. Comme elle a décidé de dire la vérité, elle explique alors à Sarastro qu'elle tente d'échapper à Monostatos. Celui-ci refait alors son apparition, traînant avec lui Tamino qu'il a capturé. Aussitôt qu'ils se voient, Pamina et Tamino se jettent dans les bras l'un de l'autre en présence de Monostatos et des prêtres. Ce dernier les sépare et se prosterne devant Sarastro pour ensuite vanter ses mérites personnels. Il s'attend à être récompensé, mais est au contraire condamné à recevoir soixante-dix-sept coups de fouet.

Sarastro ordonne alors que Papageno et Tamino soient conduits au Temple des Épreuves.

 

Acte II

Sarastro annonce aux prêtres que les Dieux ont décidé de marier Tamino et Pamina. Mais auparavant, Tamino, Pamina et Papageno devront traverser des épreuves avant de pénétrer dans le Temple de la Lumière qui leur permettra de contrer les machinations de la Reine de la nuit. Sarastro prie Isis et Osiris d'accorder aux candidats la force de triompher de ces épreuves.

Les prêtres interrogent Tamino et Papageno sur leurs aspirations. Celles de Tamino sont nobles, tandis que Papageno n'est intéressé que par les plaisirs de la vie, y compris par l'idée de trouver une compagne. Leur première épreuve consiste en une quête de la Vérité. Les prêtres leur enjoignent de conserver le silence complet et les laissent seuls. C'est alors qu'apparaissent les trois dames de la Reine de la nuit. Tamino leur oppose un silence résolu, mais Papageno ne peut s'empêcher de leur parler. Les prêtres réapparaissent pour féliciter Tamino et gronder la faiblesse de Papageno.

Pendant ce temps, Pamina est étendue, assoupie dans un jardin. C'est alors qu'entre Monostatos, décidé à attenter à nouveau à la vertu de la jeune fille. La Reine de la nuit apparaît alors dans un coup de tonnerre, faisant fuir Monostatos. Elle donne un poignard à sa fille et la somme de tuer Sarastro, menaçant même de la renier si elle ne lui obéit pas (Der Hölle Rache kocht in meinem Herzen : La vengeance de l'Enfer bouillonne dans mon cœur).

Et la Reine de la nuit disparaît. Monostatos revient alors vers Pamina et tente de la faire chanter. Mais Sarastro apparaît et renvoie Monostatos sans ménagement. Le Maure décide d'aller trouver la mère de Pamina. Sarastro déclare alors à Pamina qu'il fera payer sa mère.

 

Dans une pièce sombre, les prêtres ont une nouvelle fois demandé à Tamino et Papageno de garder le silence. Comme toujours Papageno ne peut se maîtriser et engage la conversation avec une vieille femme qui se présente à lui. Elle disparaît avant de lui avoir dit son nom.

Pamina entre et, ignorante de leur vœu de silence, s'approche des deux hommes. Mais elle désespère de ne recevoir aucune réponse de leur part. Croyant que Tamino ne l'aime plus, elle sort le cœur brisé.

Les prêtres réapparaissent et proclament que Tamino sera bientôt initié. Sarastro le prépare à ses dernières épreuves. Pamina est introduite les yeux bandés après qu'on lui a dit qu'elle verrait Tamino pour qu'il lui fasse un dernier adieu. Il s'agit en fait d'une épreuve et Sarastro s'applique à rassurer Pamina, mais elle est trop abattue pour comprendre le sens de ses paroles.

Pendant ce temps, Papageno se voit accorder le droit de réaliser un vœu. Il demande un verre de vin, mais prend conscience qu'il aimerait par-dessus tout avoir une compagne. Il chante alors son désir en s'accompagnant de son carillon magique. La vieille femme réapparaît, et menace Papageno des pires tourments s'il ne consent pas à l'épouser. Il lui jure alors fidélité et elle se transforme en une jeune et belle femme. Mais un prêtre les sépare sous prétexte que Papageno ne s'est pas encore montré digne d'elle.

 

Dans un jardin, les trois garçons annoncent l’avènement d'une ère nouvelle, de lumière et d'amour. Ils voient soudain Pamina, agitée par des idées de suicide. Ils la sauvent et la rassurent sur l'amour de Tamino.

Les prêtres conduisent Tamino vers ses deux dernières épreuves : celle du feu et celle de l'eau. Pamina se joint à lui, et le guide à travers ses dernières épreuves. Ils sont accueillis triomphants par Sarastro et les prêtres.

De son côté, Papageno est toujours à la recherche de Papagena. Désespéré, l'oiseleur envisage de se pendre à un arbre. Les trois garçons apparaissent alors, et lui suggèrent d'utiliser son carillon magique pour attirer sa compagne. Profitant de ce qu'il joue de l'instrument, les trois garçons vont quérir Papagena et l'amènent à son amoureux. Après s'être reconnu, le couple peut enfin converser dans la joie.

À la faveur de l'obscurité, Monostatos mène la Reine de la nuit et ses dames vers le temple pour une dernière tentative contre Sarastro. Mais le ciel est alors inondé de lumière et elles s'évanouissent dans les ténèbres ainsi que lui. Sarastro et le chœur des prêtres apparaissent pour vanter les mérites des nouveaux initiés, et louer l'union de la force, de la beauté et de la sagesse (Stärke, Schönheit, Weisheit).

Programme et distribution

Solistes de l'Accademia di alto perfezionamento e inserimento professionale de l'Opéra Carlo Felice de Gênes, dirigés par Francesco Meli

Chef de choeur et directeur d'orchestre : Giancarlo Andretta

Réalisateur : Daniele Abbado

Scénographe : Lele Luzzati

Costumière : Santuzza Calì

Conception des lumières : Luciano Novelli

Orchestre, chœur et techniciens de l'Opéra Carlo Felice de Gênes
Claudio Marino Moretti, maître de chœur

Théâtre Carlo Felice

  Construit sur ​​la zone de Carlo Felice, le nouveau théâtre, construit par Aldo Rossi, récupère une idée déjà présente dans les projets Paul Chessa et Carlo Scarpa: la création d'une place couverte de 400 mètres carrés, où le théâtre il était le lien idéal entre Galleria Mazzini et la Piazza de Ferrari. Distant à la place d'un point de vue architectural sont les mêmes Galleria Mazzini et le théâtre. la place est un foyer ouvert; les murs sont recouverts de dalles de pierre, et sont enrichis avec descolonnes et des poutres métalliques. Il y a deux exigences que les architectes voulaient garder à l' esprit dans la mise en œuvre du nouveau théâtre Carlo Felice: d' abord, la nécessité de reconstruire exactement là où il était et d' autre part le désir d'équiper la nouvelle installation avec la dernière technologie. De ce dernier besoin de la tour de mouche imposant environ 63 mètres de haut. En pratique , le vieux travail de théâtre de Barabino restent les colonnes, le portique, l'inscription latine et la terrasse qui donne sur la Via XXV Aprile qui est accessible par un hall d'accueil; la structure actuelle est très compact et géométrique, la tour de la mouche est un linéaire très développé en hauteur rectangulaire, ornée seulement par une corniche. L'auditorium, le foyer et les services au public sont contenus dans une petite boîte, où ils mettent l' accent sur ​​le porche et le porche. Quant à la construction du nouveau théâtre sont la pierre ont été utilisés pour l'extérieur, leplâtre et le fer, pour l'intérieur en marbre et en bois. Il est un matériau durable qui suggère une image de l' éternité, la sécurité et la survie du bâtiment au fil du temps.De la place couverte, descendant un escalier, vous entrez dans une pièce avec une capacité d'environ 200 places. Equipé d'une petite scène et indépendante du reste du théâtre, la salle accueille des conférences, des conférences et desévénements musicaux. L'intérieur de l'entrée du théâtre large escalier mène à la garde - robe et continue de grimper, le premier foyer qui a une superficie de 660 mètres carrés et est décorée de fresques et de tapisseries. la lanterne Un trait caractéristique de la nouvelle Carlo Felice est la lanterne visible dans le hall donnant sur ​​le hall; il est une sorte d' un cône de lumière qui traverse le bâtiment dans toute sa hauteur et il traverse tous les plans, ce qui porte la lumière du toit de la place à l' intérieur. La tour Absolument unique , est le scénario dans lequel ils opèrent les unités techniques; droit dans la tour pittoresque, qui abrite la machine pour déplacer les spectacles, sont réunis dans un équilibre délicat travail humain et des engins sophistiqués. En fait, le théâtre comporte quatre étapes, une étape principale, une étape de retour derrière les deux premières étapes et moins alignées les unes avec les autres et géré par. Intégrés électroniques et informatiques Ces installations scéniques de manutention, d' éclairage informatisé, des stands sophistiqués directeur pour le tournage et l' acoustique parmi les meilleurs en Italie sont parmi les caractéristiques qui rendent le Carlo Felice une usine d'émotions parmi les plus importants en Italie.

 

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