La forza del destino

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Environ 3 heures et 40 minutes avec les entractes

 

Opéra en quatre actes

Livret de Francesco Maria Piave

Orchestre et Chœur du Teatro alla Scala

Nouvelle production du Teatro alla Scala

 

Histoire

L'action se déroule en Espagne et en Italie, au xviiie siècle. Presque dix-huit mois s'écoulent entre le premier et le deuxième acte. Entre le deuxième et le troisième acte, quelques mois se passent ; et entre le troisième et le quatrième acte, cinq ans s'écoulent.

 

Acte I

Donna Leonora di Vargas (soprano) et don Alvaro (tenor), pour contourner l'opposition à leur mariage du père de Donna Leonora, le marquis de Calatrava (basse), se préparent à fuir, la nuit venue, de Séville. Leonora, attachée cependant à son père, médite sur l'incertitude de sa destinée et dit adieu à sa terre natale. L'arrivée d'Alvaro fait s'évanouir ses derniers doutes, mais les amoureux sont surpris par le marquis qui, rentré de manière impromptue, renie sa fille et ordonne à ses serviteurs d'arrêter le jeune homme. Ce dernier, après s'être déclaré l'unique coupable, se dit prêt à subir le châtiment du marquis, et il jette à terre son pistolet, d'où part un coup de feu qui tue le vieillard. Les deux malheureux amants disparaissent dans la nuit.

 

Acte II

Le frère de Leonora, don Carlo (baryton), décidé à venger la mort de son père, est à la recherche des amants. Arrivé à Hornachuelos, il se fait passer pour un étudiant auprès des clients d'une auberge, parmi lesquels se trouvent des pèlerins, la bohémienne Preziosilla (mezzosoprano), quelques soldats, un mulatier et Leonora elle-même qui, travestie en homme, va au monastère de la Vierge des Anges, où elle entend vivre en tant qu’ermite. À partir du récit de don Carlo, Leonora découvre que don Alvaro, qu'elle croyait mort, est toujours vivant, et elle craint pour sa sécurité : elle s'apprête donc à se retirer du monde avec une vigueur renouvelée.

 

Arrivée au monastère, la jeune fille se confie à la Vierge, en la priant de pardonner ses péchés, puis elle demande une audience avec le père Guardiano (basse), à qui elle révèle sa vraie identité et son souhait expiatoire. Le Père, indulgent et compréhensif, l'avertit quand même que la vie qui l'attend est remplie de privations, et il essaie de la convaincre, pour la dernière fois, de se retirer au couvent plutôt que dans une grotte misérable. Face à la constance de Leonora, il consent à l'accepter, il lui donne un habit, il appelle les moines au recueillement, lesquels maudissent quiconque osera enfreindre l'anonymat de l’ermite, ils s'adressent en chœur à la Madone (« Virgine degli Angeli »).

 

Acte III

En Italie en 1744 près de la Velletri. Il fait nuit, la lutte fait rage entre les Espagnols et les soldats impériaux. Don Alvaro est capitaine des grenadiers espagnols et, ne pouvant pas supporter ses mésaventures, il espère mourir à la bataille. En réévoquant son passé d'orphelin, lui le fils descendant de la famille royale Inca, il repense à la nuit fatale où il a vu pour la dernière fois Leonora, et, convaincu que la jeune fille est morte, il lui demande de prier pour lui.

 

Soudain, il entend les lamentations d'un soldat en détresse, il court à son aide et lui sauve la vie : l'homme n'est autre que don Carlo, qui ne reconnaît cependant pas le jeune indien. Les deux hommes se jurent une amitié éternelle. Mais le lendemain, Alvaro lui-même est blessé et est transporté chez don Carlo. Alvaro, pourtant, confie à Carlo une valise avec une enveloppe scellée, contenant un secret qui ne devra jamais être révélé : à sa mort, il faudra brûler cette enveloppe.

 

Carlo jure de le faire, mais une fois seul, suspicieux suite à l'horreur ressentie par son ami au nom des Calatrava, il ouvre la valise, dans laquelle il trouve un portrait de sa sœur : ses soupçons se confirment, il défie don Alvaro en duel. Les deux hommes croisent déjà le fer quand surgit la ronde : Alvaro s'échappe et se réfugie dans un monastère. Dans le camp, la vie quotidienne reprend cependant : la bohémienne Preziosilla prédit l'avenir et encourage les soldats au combat.

 

Acte IV

Dans les environs du monastère Notre Dame des Anges, le Frère Melitone (baryton) distribue la soupe aux pauvres. Ces derniers, regrettant son attitude, regrettent l'absence du Père Raffaele, nom choisi par don Alvaro lors de son entrée au monastère.

Le père Raffaele est demandé par don Carlo, et après avoir découvert la cachette de don Alvaro, il le provoque encore en duel. Dans un premier temps, don Alvaro refuse l'affrontement, mais étant traité de couard et de mulâtre, il se prépare à croiser le fer avec lui.

 

Autour de la grotte où elle s'est retirée, Leonora, qui éprouve encore de l'amour pour don Alvaro, pleure sur son destin. Entendant soudain des bruits aux alentours, elle se réfugie dans sa grotte mais est reconnue par don Alvaro, qui, après avoir blessé don Carlo mortellement, cherche un confesseur pour l'assister. Terrorisée, Leonora appelle à l'aide mais sitôt reconnue de manière inattendue par le jeune homme, elle se prépare à le rejoindre. Elle n'est pas informée de la blessure de don Carlo, mais elle se précipite chez lui qui, toujours obsédé par son désir de vengeance, la poignarde. Le père Guardiano la rejoint et Leonora expire dans les bras de don Alvaro, en souhaitant le retrouver au ciel. Resté définitivement seul sur terre, il maudit de nouveau son destin.

Programme et distribution

Chef d'orchestre : RICCARDO CHAILLY

Mise en scène : LEO MUSCATO

Décors : FEDERICA PAROLINI

Costumes : SILVIA AYMONINO

Lumières : ALESSANDRO VERAZZI

 

Le marquis de Calatrava : Fabrizio Beggi

Donna Leonora : Anna Netrebko (10, 13, 16, 19, 22 décembre) / Elena Stikhina (28 décembre, 2 janvier)

Don Carlo di Vargas : Ludovic Tézier (10, 13, 16, 19, 22, 28 décembre) / Amartuvshin Enkhbat (2 janvier)

Don Alvaro : Jonas Kaufmann (10, 13, 16, 19 décembre) / Luciano Ganci (28 décembre, 2 janvier)

Preziosilla : Vasilisa Berzhanskaya

Padre Guardiano : Alexander Vinogradov / Simon Lim (28 décembre, 2 janvier)

Fra Melitone : Marco Filippo Romano

Curra : Marcela Rahal

Un maire : Huanhong Li

Mastro Trabuco : Carlo Bosi

Un chirurgien : Xhieldo Hyseni

Teatro alla Scala Forfaits Touristiques

La Scala de Milan, en italien Teatro alla Scala (ou simplement la Scala) à Milan, datant de 1778, est un théâtre d'opéra italien.

Avec le Teatro San Carlo de Naples, qui date de la même époque, et la Fenice de Venise, bâti quatre ans après, la Scala fait partie des salles d'opéra italiennes de renommée internationale.
 

L'opéra a été construit en deux ans par l'architecte Giuseppe Piermarini sur la commande de Marie-Thérèse d'Autriche après la destruction par le feu de l'ancien théâtre ducal. Il a été inauguré le 3 août 1778 en présence de l'archiduc Ferdinand d'Autriche avec l'opéra l'Europa riconosciuta d'Antonio Salieri et le ballet Apollo placato de Giuseppe Canziani. Le site choisi est celui de l'église Santa Maria della Scala (« Vierge à l'échelle ») qui fut démolie à cette occasion, laissant son nom au théâtre et son patrimoine artistique à l'église voisine de San Fedele.

Ce théâtre vit l'évolution de l'opéra italien avec Domenico Cimarosa, la création de plusieurs opéras majeurs du répertoire italien dont le Il turco in Italia de Rossini, Il Pirata (1827) et surtout Norma (1831) de Vincenzo Bellini. La salle souffre cependant de la concurrence des autres sites dont le Teatro Carcano situé dans la même ville et qui voit la création de plusieurs œuvres majeures.

C'est Giuseppe Verdi qui y fait les premières de plusieurs grandes œuvres et qui permet à la salle de parvenir au prestige actuel, même si ce dernier délaisse le lieu à partir de 1845. La Scala donne encore des représentations prestigieuses mais il n' y a plus guère de création majeure. Verdi revient alors avec Aida en 1872 (créée en Égypte l'année précédente), Otello (1887) et Falstaff en 1893.

La Scala a donné de nombreuses représentations des opéras de Richard Wagner ainsi que ceux des post-véristes.

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