Lady Macbeth du district de Mtsensk

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Lady Macbeth du district de Mtsensk – Dmitri Dmitrievitch Chostakovitch
Opéra en quatre actes
Livret d’Aleksandr Prejs et Dmitri Chostakovitch

 

Pour le 50ᵉ anniversaire de la mort de Chostakovitch, la Scala ouvre la saison avec son chef-d’œuvre Lady Macbeth du district de Mtsensk, inspiré de la nouvelle de Nikolaï Leskov. L’histoire raconte comment une jeune épouse, avec l’aide de son amant, tue son mari et son beau-père, mais elle est finalement découverte et se suicide en Sibérie, trahie par tous. Après sa première à Saint-Pétersbourg, l’opéra – conçu comme la première partie d’une trilogie sur la condition féminine en Russie – connut un grand succès en Russie et à l’étranger. Staline assista à une représentation à Moscou en 1936 ; deux jours plus tard, la célèbre dénonciation intitulée « Du chaos au lieu de la musique » paraissait dans La Pravda, par laquelle le régime mit l’opéra et son compositeur sur liste noire. Des années plus tard, Chostakovitch prépara une nouvelle version qui fut jouée à Moscou en 1963 sous le titre Katerina Ismailova, après que le surintendant Ghiringhelli avait tenté en vain d’en obtenir la création pour la Scala. Aujourd’hui, le théâtre présente la version originale de 1934, dirigée par M° Chailly et avec les débuts en mise en scène de Barkhatov.

 

Argument

Katerina Ismaïlova, pour échapper à un mariage sans amour et pour vivre avec son amant, un paysan du nom de Sergeï, tue son beau-père et son mari. Ses crimes découverts, ils sont tous deux envoyés en Sibérie. Jalouse de la femme que Sergeï convoite, elle l'entraîne dans la Volga où elles se noient.

 

Acte I

Premier tableau

Katerina Ismaïlova se plaint de son existence monotone. Son beau-père, Boris, entre et demande s'il y aura des champignons pour le dîner; il reproche à Katerina de ne pas encore avoir d'enfant et de ne pas être assez empressée auprès de son mari. Il se retire en ordonnant de préparer du poison pour les rats. Le mari de Katerina, Zinovy, entre : une digue a cédé sur le domaine et il doit s'y rendre. Il présente l'ouvrier qu'il vient d'embaucher, Sergueï. Le beau-père contraint Katerina à jurer devant l'icône, à genoux, fidélité à son mari avant son départ. La cuisinière Aksinya nous informe que Sergueï, bel homme et séducteur impénitent, s'est fait renvoyer de son ancienne place pour avoir séduit la femme du maître.

Deuxième tableau

Les employés de Zinovy s'amusent à tourmenter Aksinya qui, coincée dans un tonneau, appelle au secours. Sergueï domine le jeu. Katerina arrive et prend la défense de la servante et des femmes en général. Sergueï lui propose de se battre; elle accepte, et ils roulent par terre quand arrive le beau-père. Katerina raconte qu'elle est tombée et que Sergueï est tombé lui aussi en l'aidant à se relever. Boris, furieux, renvoie les ouvriers au travail et menace d'informer Zinovy.

Troisième tableau

La nuit, Katerina veille. son beau-père vient lui reprocher de gaspiller la chandelle. Sergueï s'introduit dans la chambre sous le prétexte de chercher un livre. Mais Katerina, qui ne sait pas lire, ne l'a pas. Après un bref dialogue, Katerina tombe dans ses bras.

 

Acte II

Quatrième tableau

Boris, insomniaque, arpente la cour. Il voit de la lumière chez Katerina et rêve à ce qu'il pourrait faire avec elle s'il était plus jeune. Puis il voit Sergueï et Katerina ensemble. Il arrête Sergueï comme il quitte la chambre et lui administre cinq cents coups de fouet sous les yeux de Katerina. Fatigué, le beau-père fait transporter Sergueï à la cave; il continuera la punition le lendemain. Il réclame à manger; Katerina lui alors propose un reste de champignons. Il envoie chercher son fils qui est à la digue. Katerina apporte les champignons qu'elle a empoisonnés. Boris se plaint bientôt de brûlures. Au lieu d'aller chercher le pope comme le lui demande Boris, Katerina va délivrer son amant. Le mourant se confesse au pope qu'on a fini par envoyer chercher, dénonce sa meurtrière et expire. Katerina détourne les soupçons en pleurant avec conviction la mort de son beau-père.

Cinquième tableau

Katerina est couchée avec Sergueï, qui dort. Le fantôme de Boris apparaît à Katerina et la maudit. Elle réveille Sergueï, qui ne voit rien. Ils se rendorment. Quelqu'un vient: c'est Zinovy, le mari de Katerina. Il se fait ouvrir, remarque une ceinture d'homme dans la chambre, accuse sa femme d'adultère et commence à la battre. Sergueï sort de sa cachette et aide Katerina à étrangler son mari. Ils cachent le corps à la cave. Elle annonce à Sergueï qu'elle va l'épouser.

 

Acte III

Sixième tableau

Katerina, en vêtements de noce, observe l'entrée de la cave, inquiète. Elle part pour l'église avec Sergueï. Le Balourd miteux entre, chantant un hymne à l'ivrognerie. N'ayant plus de vin, il descend à la cave où il espère en trouver. Il en ressort horrifié par la vue d'un cadavre en décomposition.

Septième tableau

Le sergent et ses hommes se plaignent de la triste vie de policier. Ils n'ont pas été invités à la noce et cherchent un motif pour aller s'y empiffrer. On amène un maître d'école socialiste qui tient des propos étranges sur Dieu, l'âme humaine et celle des grenouilles. Le Balourd miteux vient informer les policiers de sa macabre découverte. Ragaillardis, ils se précipitent sur les lieux du crime.

Huitième tableau

La noce : les invités félicitent les mariés. Katerina remarque que la serrure de la cave a été forcée. Elle avertit Sergueï et ils décident de s'enfuir, mais trop tard: les policiers arrivent, Katerina se livre aussitôt à eux et implore le pardon de Sergueï.

 

Acte IV

Neuvième tableau

Dans la steppe, les bagnards en route pour la Sibérie chantent un chant nostalgique. Ils s'arrêtent pour la nuit, hommes et femmes séparés. Katerina soudoie le garde pour aller retrouver Sergueï. Celui-ci la reçoit froidement et lui reproche d'avoir causé sa perte. L'ayant chassée, il se rend à son tour auprès de Sonietka, une jeune prisonnière, et lui réclame ses faveurs. Elle ne les lui accordera pas gratuitement, mais contre une paire de bas. Sergueï revient auprès de Katerina et la convainc de lui laisser ses bas. Il les donne à Sonietka. Katerina est désespérée. Elle chante une sombre chanson où il est question d'un lac profond agité de grosses vagues. Les bagnards se remettent en route, et Sonietka vient narguer Katerina. Katerina se précipite dans le fleuve en l'entraînant avec elle. Les bagnards reprennent leur marche et leur chant.

Programme et distribution

Chef d’orchestre : Riccardo Chailly
Mise en scène : Vasily Barkhatov
Décors : Zinovy Margolin
Costumes : Olga Shaishmelashvili
Lumières : Alexander Sivaev

 

Distribution
Boris Timofeïevitch Ismaïlov : Alexander Roslavets
Katerina Lvovna Ismaïlova : Sara Jakubiak
Sergueï : Najmiddin Mavlyanov
Zadripanniy Mujichonka, Paysan Misérable : Alexander Kravets
Prêtre : Valery Gilmanov
Zinovi Borissovitch Ismaïlov : Yevgeny Akimov
Gardien : Jirí Rajniš
Chef de la police : Oleg Budaratskiy
Aksinia : Ekaterina Sannikova
Vieux Forçat : Goderedzi Janelidze
Sonetka : Elena Maximova
Femme Forçat : Natalya Romaniw
Policier : Huanhong Li
Instituteur : Vasyl Solodkyy

D’après la nouvelle éponyme de Nikolaï Leskov
Orchestre et Chœur du Teatro alla Scala
Nouvelle production du Teatro alla Scala

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La Scala de Milan, en italien Teatro alla Scala (ou simplement la Scala) à Milan, datant de 1778, est un théâtre d'opéra italien.

Avec le Teatro San Carlo de Naples, qui date de la même époque, et la Fenice de Venise, bâti quatre ans après, la Scala fait partie des salles d'opéra italiennes de renommée internationale.
 

L'opéra a été construit en deux ans par l'architecte Giuseppe Piermarini sur la commande de Marie-Thérèse d'Autriche après la destruction par le feu de l'ancien théâtre ducal. Il a été inauguré le 3 août 1778 en présence de l'archiduc Ferdinand d'Autriche avec l'opéra l'Europa riconosciuta d'Antonio Salieri et le ballet Apollo placato de Giuseppe Canziani. Le site choisi est celui de l'église Santa Maria della Scala (« Vierge à l'échelle ») qui fut démolie à cette occasion, laissant son nom au théâtre et son patrimoine artistique à l'église voisine de San Fedele.

Ce théâtre vit l'évolution de l'opéra italien avec Domenico Cimarosa, la création de plusieurs opéras majeurs du répertoire italien dont le Il turco in Italia de Rossini, Il Pirata (1827) et surtout Norma (1831) de Vincenzo Bellini. La salle souffre cependant de la concurrence des autres sites dont le Teatro Carcano situé dans la même ville et qui voit la création de plusieurs œuvres majeures.

C'est Giuseppe Verdi qui y fait les premières de plusieurs grandes œuvres et qui permet à la salle de parvenir au prestige actuel, même si ce dernier délaisse le lieu à partir de 1845. La Scala donne encore des représentations prestigieuses mais il n' y a plus guère de création majeure. Verdi revient alors avec Aida en 1872 (créée en Égypte l'année précédente), Otello (1887) et Falstaff en 1893.

La Scala a donné de nombreuses représentations des opéras de Richard Wagner ainsi que ceux des post-véristes.

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