Les Maîtres chanteurs de Nuremberg

Acheter des billets
PreviousJuillet 2029
Lu
Ma
Me
Je
Ve
Sa
Di

 

Les Maîtres chanteurs de Nuremberg (Die Meistersinger von Nürnberg) - Richard Wagner (1813 – 1883)

 

Opéra en trois actes
Première le 21 juin 1868 à Munich
Première à la Deutsche Oper Berlin le 12 juin 2022
Recommandé pour les 16 ans et plus.

 

Durée : 5 h 45 min / 2 entractes
En langue allemande avec surtitres en allemand et en anglais
Introduction (en allemand) : 45 minutes avant le début ; Rang-Foyer

 

 

Argument

L'action se déroule à Nuremberg au XVIe siècle.

 

Acte I

À l'intérieur de l’église Sainte-Catherine.

Scène 1. Le prélude s'enchaîne directement avec le choral 'Da zu dir der Heiland kam' qui termine le service divin. Eva, fille du riche bourgeois Veit Pogner, orfèvre, et Magdalene, sa nourrice, s'apprêtent à quitter l'église. Walther von Stolzing, jeune nobliau rural ('Junker'), lance des regards fougueux dans la direction d'Eva, qu'il a rencontrée la veille dans la maison de son père, où il loge, venu de sa campagne. Ils sont tombés éperdument amoureux l'un de l'autre. Walther apprend qu'elle est promise au gagnant du concours de chant qui se tiendra le lendemain. Malheureusement, Walther sans être ignorant de cet art n'en est pas un expert.

 

Scène 2. David, apprenti chez le poète, cordonnier et maître prestigieux Hans Sachs, prépare l'église pour la prochaine réunion des maîtres chanteurs avec les autres apprentis, dont il est le chef. Magdalene, dont David est amoureux, lui promet monts et merveilles s'il apprend à Walther les règles des maîtres. David, après une ode aux maîtres, se lance dans une énumération de l'infinité de styles, de genres et de figures musicales reconnus par la Guilde des chanteurs. David apprend à Walther qu'un maître doit à partir de ces éléments composer une nouvelle mélodie et des vers. Chaque erreur vis-à-vis de ces modes est sanctionnée par le marqueur. Un candidat ne peut faire que sept fautes.

 

Scène 3. L'assemblée se prépare. Les maîtres arrivent, parmi eux Pogner, Hans Sachs, et aussi Sixtus Beckmesser, greffier de la ville, et surtout 'marqueur' ('Merker') de la confrérie : c'est lui qui lors des épreuves de chant comptabilise les fautes commises par le chanteur. Il voudrait épouser Eva et presse Pogner de l'aider à obtenir la main de sa fille. Walther, quant à lui, fait part au père d'Eva de sa volonté de participer au concours, et donc de se faire admettre comme maître. D'emblée Beckmesser s'en méfie.

 

Pogner présente Walther à la confrérie : il voudrait devenir maître, car seul un maître pourra épouser Eva. Il doit donc chanter devant la confrérie, qui l'intronisera ou non. Beckmesser est désigné marqueur, et humilie Walther en l'arrêtant au beau milieu de son chant : il n'a plus assez de place sur son tableau noir pour noter les erreurs du chevalier. Walther ne sera pas admis parmi les maîtres.

 

Hans Sachs enjoint à ses confrères de ne pas rejeter le chant sous prétexte qu'il n'est pas tout à fait orthodoxe, et encourage Walther à poursuivre son ode. Mais le tumulte grandit, le chant est refusé. L'acte se termine dans une extrême confusion, Walther jurant ses grands dieux qu'on ne l'y reprendra plus.

 

Acte II

Une rue étroite, deux maisons sur la scène, celle de Pogner, l’autre de Sachs devant laquelle est planté un grand tilleul, et à côté un lilas en fleur. Sereine nuit d’été, la nuit tombe progressivement.

 

Scène 1. Les apprentis célèbrent la nuit de la Saint-Jean et raillent l'application de David. Celui-ci apprend l’échec de Walter au concours à Magdalene, qui lui en fait le reproche. Il est alors appelé par Sachs.

 

Scène 2. Eva arrive avec son père ; elle lui demande si elle sera obligée de se marier avec le gagnant. Pogner lui rappelle qu’elle épousera « le maître de son choix ». Magdalene entre et apprend l'échec de Walther à Eva, qui décide d’aller chercher conseil auprès de Sachs.

 

Scène 3. Hans Sachs, rêvant à l'étrange séduction du chant de Walther, regrette l'attitude des maîtres (Monologue du Lilas : Fliedermonolog)

 

Scène 4. Eva apparaît, invoque la longue amitié qui les lie, et Hans confirme que le jeune chevalier n'a aucune chance de gagner. Magdalene demande à Eva de rentrer et comprend à son humeur qu'elle est amoureuse. Il faut donc trouver un stratagème. Sachant que Beckmesser a décidé de lui chanter sa sérénade ce soir même, Eva convainc Magdalene de prendre sa place sur le balcon.

 

Scène 5. Walther apparaît au pied de la maison, Eva descend, et cachés par le tilleul, elle explique son plan pour s'enfuir. Sachs entend la conversation, il sort et éclaire les deux amants. Ils ne savent que penser de son attitude. Ils restent dissimulés.

 

Scène 6. Beckmesser apparaît dans la ruelle. Aussitôt qu'il commence à chanter sa sérénade, Sachs entonne à tue-tête une ode à Ève expulsée du paradis ('Chant Biblique'), tout en s'accompagnant de son marteau. Magdalene, dans les habits d'Eva, apparaît sur le balcon tandis que Beckmesser désespère de ne pouvoir chanter, et demande à Sachs d’arrêter de travailler. Le cordonnier lui propose un marché : il jouera le rôle du marqueur, soulignant d'un coup de marteau chaque faute de Beckmesser. Beckmesser fait tant de fautes que Sachs finit la paire de chaussures avant la fin de la sérénade, rendant ainsi la monnaie de sa pièce au marqueur qui a humilié Walther l'après-midi même.

 

Le bruit a éveillé tout le voisinage. David, s'apercevant que c'est Magadelene qui est sur le balcon et reçoit l'hommage de Beckmesser, saisit un gourdin et s'en prend violemment au greffier ; les voisins, attirés par le bruit descendent dans la rue, chacun prend parti, une petite émeute éclate dans tout le quartier. Durant le tumulte, Sachs garde un œil sur les deux amants. Lorsque ceux-ci veulent s'enfuir, il pousse Eva dans les bras de son père, et pousse Walther dans son échoppe. L'acte se termine sur une brillante fugue dans la partition, et dans le plus grand tumulte sur scène.

 

Acte III

Dans l'échoppe de Sachs.

Scène 1. Sachs est abîmé dans la lecture d'un grimoire ; il quitte sa lecture et soliloque sur les vanités du monde ('Wahn ! Wahn ! überall Wahn !' : Vanité ! Vanité ! Partout la vanité - citation du livre biblique de l'Ecclésiaste). David entre. Il lui demande pardon d'avoir pris part aux émeutes de la veille, mais Sachs semble l'ignorer. L'apprenti se rappelle que c'est aujourd’hui la Saint-Jean, il chante donc son propre chant de la Saint-Jean en hommage à son maître ('Hans' = Jean). Puis préoccupé par ses espoirs de mariage avec Magdalene, il en vient à se demander si son maître ne songerait pas à épouser Eva. Sachs l'envoie se préparer pour le concours, et décide d'aider Walther.

 

Scène 2. Walther apparaît dans l'échoppe, il sort d'un court sommeil. Il dit à Sachs qu'il a fait un rêve merveilleux. Ceci enthousiasme Sachs, qui lui déclare que l'art se nourrit des rêves, et l'invite à lui raconter ce rêve en le lui chantant. Au cours du chant, il note les vers et la mélodie, puis indique à Walther les corrections à faire. Walther, guidé par Sachs, chante deux couplets tandis que Sachs souligne leur respect des règles des maîtres.

 

Ils sortent se préparer pour le concours, Sachs oubliant sur la table le feuillet où il a noté le poème de Walther.

 

Scène 3. Beckmesser, voyant le magasin vide, se risque à entrer. Il remarque le chant laissé sur la table. Il lit, et pense immédiatement que ces vers sont la déclaration d'amour de Sachs à Eva. Sachs revient, Beckmesser dissimule le feuillet, mais Sachs le remarque. Beckmesser le brandit, l'accusant de vouloir séduire Eva. Mais Sachs, sans nier qu'il soit de sa main et laissant croire qu'il est l'auteur du poème, lui dit qu’il peut le garder, et même le chanter s'il le souhaite, pourvu qu'il trouve le ton juste. Beckmesser n'en revient pas : il porte Sachs aux nues et se hâte d'aller préparer son chant de concours sur poème supposé de Sachs.

 

Scène 4. Eva apparaît, prétextant une paire de souliers dont elle prétend qu'ils la blessent. Walther entre à son tour. Les deux amants n'ont d'yeux que l'un pour l'autre, et Walther improvise le troisième couplet de son chant. Devant la gêne d'Eva envers lui, Sachs affirme qu'il n’a jamais eu l'intention de jouer les rois Marke vis-à-vis d'Eva/Isolde et de Walther/Tristan (Wagner cite dans ce passage des leitmotive issus de Tristan et Isolde.)

 

David et Magdalene paraissent. Sachs promeut David du grade d'apprenti à celui de compagnon cordonnier, et baptise le chant de Walther Die selige Morgentraum-Deutweise (L'interprétation du doux rêve matinal). Les cinq personnes chantent chacune leurs états d'âme (célèbre quintette) puis ils se rendent sur le lieu du concours.

 

Une grande prairie. Les citoyens sont en fête. Des tribunes et des estrades sont joyeusement décorées.

 

Scène 5. La grande procession des guildes pour la Saint-Jean a lieu avant que le concours ne commence. Sachs, est acclamé par le peuple, qui chante l'hymne 'Wach auf !', authentique composition du Hans Sachs historique reprise à l'identique par Wagner. Sachs, très ému, remercie l'assistance.

 

Le concours va commencer. Il n'y a que deux candidats : Beckmesser et Walther. Beckmesser chante le premier. Il tente de chanter le chant de Walther, il n'a pas trouvé le ton juste, déforme les paroles, mélange tout et se ridiculise devant l'assemblée. Furieux, il s'en prend à Sachs, à qui il attribue le chant. Mais Sachs proteste et reconnaît qu’il aimerait être l'auteur de ce chant magnifique. Il annonce que l'auteur du chant va se faire connaître : Walther s’approche alors et entonne son chant, revu et corrigé. Le public et les maîtres sont subjugués. L'assemblée l'acclame ; Pogner bénit le jeune couple, et décide de conférer à Walther le titre de maître. Mais le chevalier refuse. Sachs intervient : "Ne méprisez pas les maîtres !", il expose leur réelle fonction dans la sauvegarde de l'art « noble et allemand » du chant. Walther accepte finalement l'honneur. Allégresse générale.

Programme et distribution

Direction musicale : Ulf Schirmer

Réalisation : Jossi Wieler

Production : Anna Viebrock

Réalisé par : Sergio Morabito

Co-décorateur : Torsten Köpf

Co-costumière : Charlotte Pistorius

Lumière : Olaf Freese

Chœurs : Jeremy Bines

Hans Sachs : Thomas Johannes Mayer

Veit Pogner : Albert Pesendorfer

Kunz Vogelgesang : Gédéon Poppe

Konrad Nachtigall : Simon Pauly

Sixtus Beckmesser : Philipp Jekal

Fritz Kothner : Joel Allison

Balthasar Zorn : Jörg Schörner

Ulrich Eisslinger : Clemens Bieber

Augustin Moser : Burkhard Ulrich

Hermann Ortel : Michael Bachtadze

Hans Schwarz : Tobias Kehrer

Hans Foltz : Byung Gil Kim

Walther von Stolzing : Magnus Vigilius

David : Chance Jonas-O'Toole

Eva, la fille de Pogner : Elena Tsallagova

Magdalena : Annika Schlicht

Un veilleur de nuit : Tobias Kehrer

Apprentis : Agata Kornaga

Apprenties : Alicia Grünwald

Apprentis : Yingsi He

Apprenti : Yehui Jeong

Apprentis : Dora Jana Klaric

Apprentis : N.N.

Apprentis : N.N.

Apprenti : Léon Juurlink

Apprentis : Thoma Jaron-Wutz

Apprenti : Kyoungloul Kim

Apprenti : Zachary McCulloch

Apprenti : Simon Grindberg

Chœurs : Chœur du Deutsche Oper Berlin

Orchestre : Orchestre de l'Opéra allemand de Berlin

Galerie de photos
Thomas Aurin
© Thomas Aurin
Thomas Aurin
© Thomas Aurin
Thomas Aurin
© Thomas Aurin
Thomas Aurin
© Thomas Aurin

Le Deutsche Oper Berlin

Le Deutsche Oper Berlin est une compagnie d'opéra situé dans le quartier de Charlottenburg à Berlin, Allemagne. Le bâtiment résident est le deuxième plus grand opéra du pays et abrite également le Ballet d'État de Berlin.

L'histoire de l'entreprise remonte à l'Opernhaus Deutsches construits par la ville alors indépendante de Charlottenburg-la "ville la plus riche de la Prusse», selon les plans conçus par Heinrich Seeling à partir de 1911. Elle a ouvert le 7 Novembre 1912 avec une représentation de Fidelio de Beethoven, menée par Ignatz Waghalter. Après l'incorporation de Charlottenburg par la Loi sur la région de Berlin en 1920, le nom de l'immeuble résident a été changé pour Städtische Oper (Opéra Municipal) en 1925.

Deutsches Opernhaus 1912
Avec la Machtergreifung nazi en 1933, l'opéra était sous le contrôle du ministère du Reich de l'Instruction publique et de la propagande. Ministre Joseph Goebbels avait le nom modifié pour revenir à Deutsches Opernhaus, en concurrence avec l'Opéra d'État de Berlin Mitte contrôlée par son rival, le ministre-président de Prusse Hermann Göring. En 1935, le bâtiment a été rénové par Paul Baumgarten et l'assise réduite de 2300 à 2098. Carl Ebert, le directeur général de la Seconde Guerre mondiale avant, a choisi d'émigrer en Allemagne plutôt que de défendre l'idée nazie de la musique, et a continué à coopérer -a trouvé le festival d'opéra de Glyndebourne en Angleterre. Il a été remplacé par Max von Schillings, qui a adhéré à adopter des œuvres d'"caractère non allié allemand". Plusieurs artistes, comme le chef d'orchestre Fritz Stiedry ou le chanteur Alexander Kipnis suivies Ebert dans l'émigration. L'opéra a été détruit par un raid aérien de la RAF, le 23 Novembre 1943. Performances poursuivie à l'Admiralspalast Mitte jusqu'en 1945. Ebert retourné comme directeur général après la guerre.

Après la guerre, l'entreprise dans ce qui était maintenant à Berlin-Ouest a utilisé le bâtiment voisin du théâtre des Westens jusqu'à l'opéra a été reconstruit. Le design sobre par Fritz Bornemann a été achevée le 24 Septembre 1961. L'ouverture de la production était Don Giovanni de Mozart. Le nouveau bâtiment a ouvert avec le nom actuel.

Événements associés