Lully: Proserpine

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Juin 2025
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Tragédie Musicale avec Livret de Philippe Quinault, créée pour la première fois en 1680 à Saint-Germain-en-Laye.

 

Intrigue

Acte 1

Le Palais de Cérès

Scène 1. La déesse de la fertilité Cérès, la nymphe Cyané et le dieu du fleuve Crinise profitent de la paix et de la beauté de la Sicile. Ils louent Jupiter, qui a défendu avec succès les dieux contre les attaques des géants. Cyané et Crinise partent pour convoquer les divinités et le peuple pour une fête de la victoire.

Scène 2. Mercure descend du ciel et demande à Cérès, au nom de Jupiter, d’aller en Phrygie pour y assurer la fertilité. Lorsque Cérès exprime sa déception parce que Jupiter semble ne pas répondre à son amour, Mercure répond qu’il n’a pas le temps pour l’amour en raison de ses devoirs de gouvernement. Mercure retourne dans le ciel.

Scène 3. Cérès demande à la nymphe Aréthuse de veiller sur sa fille Proserpine pendant son absence. Cependant, Aréthuse souhaite aussi quitter la Sicile. Elle se sent étrangère ici et craint les avances du dieu du fleuve Alphée. Cérès lui conseille de rester dans le pays et de céder à son amour. Elle se rend pour dire adieu à Proserpine.

Scène 4. Aréthuse ne croit pas pouvoir résister longtemps à Alphée (Aréthuse : « Vaine fierté, faible rigueur »). Elle tente donc de fuir lorsqu’elle le voit arriver.

Scène 5. Alphée assure à Aréthuse qu’il a abandonné l’espoir de son amour et qu’il ne la dérangera plus. Il veut maintenant courtiser Proserpine et demande à Aréthuse de l’aider. Aréthuse refuse.

Scène 6. Proserpine annonce à Alphée, Aréthuse, Cyané, Crinise, diverses nymphes, divinités des bois et des eaux, et au peuple de Sicile que sa mère doit quitter le pays pour un moment. Tous le regrettent profondément.

Scène 7. Cérès prend congé dans une carrosse tiré par des dragons ailés et demande à tous de prendre soin de sa fille et de l’amuser avec de la musique joyeuse.

Scène 8. Les festivités pour la victoire de Jupiter commencent. Tout le monde chante et danse autour des trophées pris aux géants. Soudain, un tremblement de terre fait s’effondrer le palais de Cérès. Terrifiée, Proserpine invoque Jupiter pour obtenir de l’aide contre les géants qui attaquent de nouveau. Jupiter lance un coup de tonnerre au loin sur l’Etna, qui entre en éruption. Le chef des géants est repoussé.

 

Acte 2

Les Jardins de Cérès

Scène 1. Alphée confie à Crinise que ses sentiments pour Aréthuse se sont intensifiés.

Scène 2. Le démon des enfers Ascalaphe a été envoyé par Pluton sur Terre pour vérifier si le tremblement de terre a ouvert une nouvelle entrée aux enfers. Il raconte à Alphée qu’il est tombé amoureux d’Aréthuse en enfer, quand elle y avait fui avant lui. Il croit que, même si Alphée n’a pas réussi, il sera capable de réveiller ses sentiments.

Scène 3. Alphée est jaloux d’Ascalaphe (Alphée : « Amants qui n’êtes point jaloux »).

Scène 4. Alphée raconte à Aréthuse qu’Ascalaphe la cherche et qu’elle pourrait répondre à ses sentiments. Aréthuse continue à croire qu’Alphée désire maintenant Proserpine. Les deux refusent d’admettre qu’ils s’aiment.

Scène 5. Ascalaphe avoue son amour à Aréthuse. Cependant, il se rend compte qu’elle préfère en réalité Alphée et se montre confiant que sa douleur d’amour passera rapidement. Il annonce également que Pluton passera bientôt par ici avant de retourner dans son royaume.

Scène 6. Pluton informe Aréthuse que le tremblement de terre n’a pas ouvert une nouvelle entrée aux enfers. Il veut voir Proserpine avant de partir. Aréthuse lui dit qu’elle fuit ses prétendants. Cependant, il pourrait peut-être la voir un moment s’il se cache dans les buissons.

Scène 7. Peu après, Pluton raconte à Ascalaphe qu’il a trouvé Proserpine en pleurs en train de prier et qu’il est immédiatement tombé amoureux d’elle (Duet : « L’Amour, comblé de gloire »).

Scène 8. Pluton et Ascalaphe observent de leur cachette comment Proserpine danse avec les autres nymphes et chante les beaux jours et la paix. Proserpine et Cyané cherchent séparément des fleurs pour faire une couronne pour le retour de Cérès.

Scène 9. Pluton convoque huit divinités des enfers, qui émergent de la terre. En même temps, son char apparaît. Pluton et Ascalaphe tentent de calmer les nymphes effrayées. Proserpine doit prendre place dans le char de Pluton et est emmenée aux enfers. Seul son voile reste dans les mains de Cyané.

 

Acte 3

Le Mont Etna et ses Environs

Scène 1. Alphée, Aréthuse et Crinise, avec d’autres nymphes et divinités des bois, cherchent désespérément Proserpine.

Scène 2. Aréthuse se reproche d’avoir fait trop confiance à Pluton. Elle veut descendre aux enfers pour découvrir s’il garde Proserpine captive. Alphée insiste pour l’accompagner.

Scène 3. À son retour de voyage, Cérès trouve personne pour se présenter devant elle. Alphée et Aréthuse descendent aux enfers. Les autres se cachent.

Scène 4. Cérès est heureuse de revoir enfin sa fille. Elle se demande pourquoi toutes les nymphes qu’elle pensait avoir vues ont disparu.

Scène 5. Cérès demande à certaines des nymphes et divinités des bois qui se manifestent des nouvelles de Proserpine. Elles ne lui donnent aucune réponse, mais seulement des lamentations.

Scène 6. Cyané raconte à Cérès le rapt de sa fille. Cependant, lorsqu’on lui demande de nommer le coupable, elle perd la parole.

Scène 7. Cérès est désespérée. Elle ne sait même pas qui accuser de ce crime. Elle soupçonne Apollon ou Mars, dont les mères envient sa belle fille. Dans sa colère, elle veut détruire toute la région.

Scène 8. Les partisans de Cérès abattent des arbres et fabriquent des torches avec les branches, qu’ils allument au feu de l’Etna. Avec celles-ci, ils brûlent les champs. Cérès exprime sa colère et ignore les lamentations des nymphes, des divinités des bois et des habitants.

 

Acte 4

Les Champs Élysées

Scène 1. Un groupe d’ombres bienheureuses chante, accompagné de flûtes, leur vie merveilleuse en ce lieu où tout sert à l’amour et où les plaisirs sont partout.

Scène 2. Proserpine se lamente sur sa liberté perdue. Ascalaphe et les ombres lui conseillent d’accepter et de profiter de l’amour de Pluton.

Scène 3. Arrivent Aréthuse et Alphée. Ils ont parlé précédemment avec Pluton et suivent son désir d’adoucir la douleur de Proserpine. Lorsque Proserpine exprime sa surprise de les voir ensemble maintenant, Aréthuse répond que rien n’est impossible pour un amour durable. Ascalaphe ajoute que même Pluton trouvera un moyen pour qu’elle accepte son amour. Cependant, elle ne peut plus retourner sur Terre puisqu’elle a déjà mangé un fruit des enfers. Elle peut maintenant quitter l’Enfer seulement avec son consentement. Proserpine maudit Ascalaphe, qui lui avait montré le fruit dangereux. Il se transforme en hibou et s’envole.

Scène 4. Proserpine supplie Pluton de la libérer (Duet Proserpine/Pluton). Il lui indique plutôt les conforts qu’il y a ici, malgré l’absence de lumière (Jupiter : « Je suis roi des Enfers »). Sa peur des peines éternelles est rejetée avec une allusion à son amour éternel.

Scène 5. Pluton invite les divinités et les trois juges des enfers à honorer leur nouvelle reine. Les ombres heureuses se joignent aux chants de louanges. Tout le monde apporte à Proserpine des dons précieux et célèbre avec des danses et des chants.

 

Acte 5

Le Palais de Pluton

Scène 1. Pluton demande conseil à ses subordonnés, aux trois juges, aux trois Furies et aux divinités des enfers. Jupiter l’a exhorté à libérer Proserpine. Il trouve cela injuste, puisque c’est son premier amour, alors que Jupiter lui-même a déjà eu des centaines de relations amoureuses. Les autres sont d’accord avec lui. Pour renforcer leur volonté, ils veulent libérer les géants de leur prison et dévaster le monde.

Lieux solitaires

Scène 2. Cérès continue de se lamenter sur la perte de sa fille et son destin de vivre éternellement dans la douleur.

Scène 3. Cérès entend des voix venant des enfers annonçant la fin de l’univers.

Scène 4. Alphée et Aréthuse quittent les enfers et annoncent à Cérès que Proserpine est retenue captive personnellement par Pluton, qui l’aime et veut régner avec elle sur les enfers. Jupiter a déjà demandé sa libération, ce qui provoque un tumulte dans les enfers. Cérès implore Jupiter de ne pas abandonner leur fille.

Scène 5. Mercure descend du ciel et annonce la décision des dieux : Proserpine passera son temps à alterner entre Cérès et Pluton. Toutes les divinités des enfers, de la Terre et du ciel participeront à leurs noces. Le ciel s’ouvre et Jupiter apparaît parmi les dieux célestes. Pluton et Proserpine s’élèvent sur un trône des enfers. Cérès prend place à côté de sa fille. Les divinités infernales richement ornées accompagnent Pluton. Les divinités terrestres se joignent aussi avec joie aux célébrations de Cérès et à la gloire de Proserpine.

Scène 6 “dernière.” Jupiter confirme encore une fois la décision. Tout le monde fête le mariage de Pluton et Proserpine et la paix restaurée parmi les dieux.

Programme et distribution

CATÉGORIE VIP : Meilleurs sièges avec un verre de champagne gratuit et un programme.

CATÉGORIE PRESTIGE : Excellents sièges avec un verre de champagne gratuit et un programme.

 

Spectacle en français avec surtitres en français et en anglais

 

Ambroisine Bré : Arethuse, Paix

Déborah Cachet : Cyane, Félicité, une Nymphe

Véronique Gens : Cérès, Abondance

Jean-Sébastien Bou : Crinise, Discorde

Marie Lys : Proserpine, Victoire

Nick Pritchard : Mercure

Laurence Kilsby : Alphée

Olivier Gourdy : Pluton

Olivier Cesarini : Ascalaphe

David Witczak : Jupiter, après Proserpine

Chœur de chambre de Namur

Les Talens Lyriques

Christophe Rousset : Chef d'orchestre

Château de Versailles

Opéra Royal

La construction de l'Opéra de Versailles marque l'abou­tissement de près d'un siècle de recherches, d'études et de projets: car, s'il n'a été édifié qu'à la fin du règne de Louis XV, il a été prévu dès 1682, date de l'installation de Louis XIV à Versailles. Le Roi, en effet, avait chargé Jules Hardouin-Man­sart et Vigarani de dresser les plans d'une salle des ballets, et l'architecte en avait réservé l'emplacement à l'extrémité de l'aile neuve, qui allait s'élever au cours des années suivantes. Le choix de cet emplacement était, au demeurant, fort judi­cieux: la proximité des réservoirs constituait un élément de sécurité en cas d'incendie, et la forte déclivité du terrain per­mettait d'obtenir, pour la scène, des « dessous » importants sans qu'il soit nécessaire de creuser profondément; aussi bien ce choix ne fut-il jamais remis en question par les successeurs de Mansart.


Les travaux de gros œuvre furent commencés dès 1685, mais furent vite interrompus en raison des guerres et des difficultés financières de la fin du règne. Louis XV, à son tour, recula longtemps devant la dépense, de sorte que, pendant près d'un siècle, la cour de France dut se contenter d'une petite salle de comédie aménagée sous le passage des Princes. Lors­qu'on voulait représenter un grand opéra, nécessitant une grande figuration et une machinerie compliquée, on construi­sait dans le manège de la Grande Ecurie une salle provisoire que l'on démolissait le lendemain des fêtes: ce fut le cas, en particulier, lors des fêtes données à l'occasion du mariage du Dauphin en février 1745. Mais cette solution présentait de tels inconvénients que Louis XV résolut d'édifier une salle définitive dont il confia la construction à son Premier architecte, Ange ­Jacques Gabriel.


Cependant, la réalisation de ce grand dessein devait demander plus de vingt ans. Au cours de cette longue période, Gabriel, qui avait étudié les principaux théâtres d'Italie, en particulier ceux de Vicence, de Bologne, de Parme, de Modène et de Turin, présenta au roi différents projets dont aucun ne fut accepté. C'est seulement en 1768 que le roi, en prévision des mariages successifs de ses petits-enfants, se décida enfin à donner l'ordre de commencer les travaux. Ceux-ci furent poussés activement et l'Opéra, achevé en vingt-trois mois, fut inauguré le 16 mai 1770, jour du mariage du Dauphin avec l'archiduchesse Marie-Antoinette, avec une représentation de Persée de Quinault et Lully.

Chapelle Royale
 

Cette exceptionnelle chapelle palatine sur deux niveaux fut édifiée par Jules Hardouin Mansart de 1699 à 1708 et terminée par Robert de Cotte en 1710.

Les peintures de la voûte par Antoine Coypel, Charles de la Fosse et Jean Jouvenet, ainsi que la riche décoration sculptée par l'équipe des sculpteurs travaillant pour Louis XIV illustrent plusieurs scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament. Face à la tribune royale se trouve le remarquable orgue, construit par Robert Clicquot, facteur d'orgue du Roi, inauguré le jour de Pâques 1711 par François Couperin.

Même si Hardouin-Mansart ne l'a pas achevée, il impose les grandes lignes de l'architecture et du décor :  un plan avec nef, bas-côtés et déambulatoire, une élévation avec tribunes, une harmonie de blanc et or contrastant avec la polychromie du pavement de marbres et des peintures de la voûte. Le tout aboutit à une œuvre originale où se mêlent réminiscences de l’architecture gothique et esthétique baroque.

 

Chaque jour, généralement le matin à 10 heures, la Cour assistait à la messe du Roi. Celui-ci se tenait à la tribune royale, entouré de sa famille. Les dames de la Cour occupaient les tribunes latérales. Dans la nef se trouvaient les « officiers » et le public. Le roi n’y descendait que pour les grandes fêtes religieuses où il communiait, pour les cérémonies de l’ordre du Saint-Esprit, pour les baptêmes et pour les mariages des Enfants de France qui y furent célébrés de 1710 à 1789. Au-dessus de l’autel, autour de l’orgue de Cliquot tenu par les plus grands maîtres comme François Couperin, la Musique de la Chapelle, renommée dans toute l’Europe, chantait quotidiennement des motets tout au long de l’office.


Orangerie

Grande cathédrale de pierre au sein du jardin à la française, l'Orangerie est un lieu aussi royal qu'insolite.

Construit entre 1684 et 1686 par Jules Hardouin-Mansart pour abriter les arbres et arbustes précieux l'hiver, ce bâtiment aux dimensions exceptionnelles se trouve en contrebas du parterre du Midi, auquel il sert de soutènement. Deux escaliers monumentaux, dits "les Cent Marches", encadrent les trois galeries de l'Orangerie qui donnent sur le parterre où, l'été, sont disposés plus de 1200 arbres exotiques.


Jardins
 

Le Parc, dont le tracé sera défintivement arrêté en 1668, dévoile alors les principaux bassins mais surtout le plan géométrique du jardin, gouverné par une symétrie rigoureuse. D'Est en Ouest, comme la course du soleil, un axe majeur est défini : La Grande Perspective, allant du Parterre d'Eau jusqu'au bout du Grand Canal. La prespective secondaire, orientée nord-sud, prend sa source au Bassin de Neptune et s'achève à la Pièce D'eau des Suisses. A partir de ces deux axes, Le Nôtre crée les quatorze bosquets fermés par des palissades d'arbustes taillés. Ce sont de véritables théâtres de plein air destinés aux fêtes royales.

Dès le XVIIème siècle, le Château de Versailles et son jardin jouent un rôle politique essentiel. Ainsi, pour mieux symboliser le rayonnement et la gloire à son pouvoir, Louis XIV devient le Roi-Soleil en choisissant de s'identifier au dieu de la lumière de la mythologie grecque. voilà pourquoi les représentations d'Apollon dans la statuaire, les boiseries et les peintures, sont si fréquentes à Versailles. Pourtant, le Jardin reste aussi un lieu dédié au plaisir des sens et à la fête. Alors, pour que les promeneurs profitent pleinement des plus beaux points de vue et des effets d'eau les plus spectaculaires. Louis XIV rédige lui-même, entre 1702 et 1704, laManière de montrer les Jardins de Versailles.

Sous le règne de Louis XVI, le Petit Parc est menacé d'être remanié en un jardin à l'anglaise. En 1789, la Révolution met un terme à ce projet, mais n'empêche pas la division du Grand Parc en plusieurs champs. Heureusement, le Jardin conserve sa compositon originelle telle que l'avait imaginée Le Nôtre.


Les Grandes Eaux, créées sous Louis XIV, ne deviennent "Musicales" qu'au début du XIXème siècle, et, depuis, n'ont jamais céssé d'être jouées.

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