Macbeth

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Mélodrame en quatre actes
Musique de Giuseppe Verdi
Livret de Francesco Maria Piave et Andrea Maffei
D’après la tragédie éponyme de William Shakespeare

Rien n’a besoin d’être dit sur Macbeth de Shakespeare : tout le monde connaît et aime la méditation la plus sombre et la plus profonde que la civilisation occidentale ait produite sur les thèmes du mal, du pouvoir, du destin et de la culpabilité. Verdi l’a mise en musique en 1847, offrant au monde une œuvre d’une puissance terrifiante, vêtue d’une orchestration noire et brillante, dans laquelle il expérimente avec une sagesse sans précédent les « armes » de l’opéra italien pour évoquer sorcières et fantômes de la brume écossaise : cabalettas enflammées, marches démoniaques, danses infernales et un chant voilé et étouffé, soigné dans les moindres inflexions. Rien de la tragédie originale n’est perdu, au contraire, tout s’enrichit. Verdi considérait cette dixième œuvre comme la meilleure qu’il ait composée jusqu’alors, dans ses jeunes années de travail frénétique (ou « prison », comme il les appelait).

Riccardo Muti dirige ce chef-d’œuvre depuis cinquante ans, le perfectionnant toujours davantage, et en est aujourd’hui le plus grand expert. Son retour au Regio — le quatrième en cinq ans — le verra accompagné de Chiara Muti, créatrice d’une nouvelle mise en scène très attendue. Dans le rôle-titre, le baryton Luca Micheletti — acteur né, avec Shakespeare dans le sang — sur scène avec une équipe de chanteurs verdiennes impeccables comme Lidia Fridman, Giovanni Sala et Ildebrando D’Arcangelo.

 

Argument

L’action se déroule au début du XIe siècle en Écosse, principalement au château de Macbeth. Au début de l'acte IV, la scène se situe sur la frontière entre l'Écosse et l'Angleterre.

 

Acte I

Prélude (exposition des thèmes de l’introduction du IIIe acte et de la grande scène de somnambulisme du IVe).

Pendant un orage, dans un bois en Écosse, des sorcières se réunissent pour ourdir de sombres complots (Che faceste ?).

 

Elles entendent arriver Macbeth et Banquo, nobles écossais qui combattent pour leur roi Duncan, et décident de s’en prendre à Macbeth. Elles lui annoncent qu’il deviendra duc de Cawdor, puis roi d’Écosse, et que la descendance de Banquo règnera à son tour sur ce royaume.

Alors que lady Macbeth qui a reçu une lettre de son mari lui annonçant cela (nel dì della vittoria) s’en réjouit (or tutti sorgete), un messager arrive et lui annonce que le roi Duncan dormira dans son château. Elle convainc son mari de l’assassiner (oh donna mia) pour prendre sa place sur le trône, comme cela lui a été prédit.

 

Macbeth, après nombre d’hésitations (Mi si affaccia un pugnal !), passe à l’acte, mais en nourrit aussitôt de vifs remords. Sa femme tente de faire taire ce qu’elle considère comme de la lâcheté (Fatal mia donna !) au cours d’une sublime scène à deux.

Mais la cour se réveille et elle est horrifiée de ce qui s’est produit (Schiudi, inferno).

 

Acte II

Macbeth est roi, mais il confie ses craintes à sa femme (Perchè mi sfuggi) de devoir encore verser le sang, celui de Banquo, qui soupçonne la vérité, et de ses fils.

Lady Macbeth ne s’en horrifie pas et laisse éclater sa joie, une fois seule, d’être enfin reine (La luce langue). Elle ne reculera devant aucun crime pour parvenir à ses fins.

 

Dans un bois, Banquo est avec son fils Fléance et lui confie ses craintes face à l’avenir (Come dal ciel). Un groupe d’assassins envoyé par Macbeth se jette sur eux. Banquo meurt, mais son fils parvient à se sauver.

 

Une salle de banquet du palais de Macbeth. Une réception est donnée et les convives sont joyeux. Lady Macbeth met tout le monde de bonne humeur (Si colmi il calice), jusqu’à ce que son mari, assailli par ses remords, voit apparaître à lui le spectre de Banquo (Di voi chi ciò fece ?). Il devient comme fou et surprend l’assemblée. Lorsque cela lui arrive une seconde fois (Va, spirto d'abisso !...), les invités se posent des questions et deviennent soupçonneux envers lui (Biechi arcani !...).

 

Acte III

La caverne des sorcières. Elles préparent toutes sortes de philtres magiques pour Macbeth (Tre volte miagola la gatta).

Macbeth arrive, il désire obtenir des réponses à ses angoisses auprès des sorcières (Finchè appelli). Elles lui font voir différents spectres censés l’aider. Le premier lui dit de se méfier de Macduff, puis une série de huit rois paraît à ses yeux, tous descendants de Banquo (Fuggi, regal fantasima). On lui affirme d’autre part qu’il n’a rien à craindre de tout homme né d’une femme (Esser puoi sanguinario) et tant que la forêt de Birnam n’avancera pas vers Dusinan (Glorioso, invincibil sarai). Macbeth s’évanouit et, lorsqu’il revient à lui, sa femme est à ses côtés (Vi trovo alfin !). Il lui raconte ce qu’il a vu et ils décident alors de se venger de Macduff qui a fui en Angleterre.

 

Acte IV

En Angleterre. Les proscrits écossais sont réunis et se lamentent sur leur patrie qui souffre (Patria oppressa !). Macduff surtout est éploré, sa femme et ses enfants qu’il avait laissés en partant ont été massacrés par Macbeth. Il jure de se venger (O figli, o figli miei !… Ah, la paterna mano). Survient Malcolm, le fils de Duncan, qui escorte l’armée du roi d’Angleterre venue à son secours. Ensemble, ils décident de marcher contre le tyran (La patria tradita).

 

Grande scène de somnambulisme. Lady Macbeth, assaillie à son tour par les remords d’avoir fait tant de mal, exprime sa douleur au milieu de son sommeil (Una macchia è qui tuttora...).

Macbeth rage en voyant arriver contre lui les Anglais alliés aux Écossais, mais il refuse de céder, persuadé qu’il n’a rien à craindre d’eux (Perfidi ! All'anglo contro me v'unite !). Lorsqu’il apprend la mort de sa femme, après la scène de somnambulisme, il demeure presque indifférent, assuré que la vie ne vaut rien (La vita... che importa ?...).

 

Mais ses guerriers lui apprennent que la forêt de Birnam avance (les Anglais ont pris des branches de la forêt pour se cacher). Lorsque Macduff entre pour se venger de Macbeth, il lui apprend qu’il a été arraché du sein maternel avant de naître. Il tue Macbeth.

L’opéra se conclut par un chœur final de réjouissance (Vittoria !...).

 

Ainsi, le librettiste de Verdi a gardé l’essentiel de la pièce de Shakespeare, avec l’assassinat de Duncan (Ier acte), l’apparition de Banquo (IIe acte), la grande scène des apparitions (IIIe acte), et la scène de somnambulisme (IVe acte). Verdi comptait particulièrement sur la scène des apparitions du IIIe acte pour créer une forte impression sur le public.

 

Programme et distribution

Riccardo Muti – Chef d’orchestre
Chiara Muti – Mise en scène
Alessandro Camera – Décors
Ursula Patzak – Costumes
Simone Valastro – Chorégraphie
Vincent Longuemare – Lumières
Paolo Vettori – Assistant à la mise en scène
Andrea Gregori – Assistant décors
Claudio Fenoglio – Maître de chœur enfants
Ulisse Trabacchin – Maître de chœur
Orchestre et Chœur du Teatro Regio Torino
Nouvelle mise en scène Teatro Regio Torino

Teatro Regio di Torino

Le Teatro Regio di Torino est l’un des plus anciens théâtres d’opéra encore en activité aujourd’hui. Ses origines remontent à 1740, année de son inauguration comme somptueux lieu de spectacle de la Cour de Savoie. Conçu par l’architecte Benedetto Alfieri selon des critères novateurs, il devint rapidement une étape incontournable des Grands Tours de l’époque. Après près de deux siècles d’activité ininterrompue, l’ancien bâtiment, un théâtre « à l’italienne » doté de cinq rangs de loges, fut détruit par un violent incendie dans la nuit du 8 au 9 février 1936.

L’incendie n’interrompit cependant pas la programmation du Regio, qui se poursuivit dans d’autres salles de la ville jusqu’à l’ouverture de la structure actuelle. Unique au monde par son architecture, fruit du génie de Carlo Mollino, le nouveau théâtre fut inauguré en 1973 avec I Vespri siciliani de Verdi, dans l’unique mise en scène de Maria Callas et Giuseppe Di Stefano.

Un théâtre, de multiples propositions
Le Teatro Regio propose une riche saison d’opéra et de ballet, composée de nombreuses œuvres lyriques, ballets et comédies musicales. À côté de la saison principale, d’autres activités sont organisées : concerts symphoniques, chorals et de musique de chambre impliquant l’Orchestre, le Chœur et le Chœur d’enfants du théâtre ; représentations au Piccolo Regio Puccini destinées aux écoles et aux familles ; conférences, visites guidées, expositions et événements spéciaux en collaboration avec la Ville de Turin et des institutions telles que MITO SettembreMusica. Autant d’initiatives qui placent le Teatro Regio au cœur de la vie culturelle et artistique de Turin, du Piémont et au-delà.

 

Comment s’y rendre
En train : depuis les gares Porta Susa et Porta Nuova, le théâtre est accessible en taxi (10 minutes) ou à pied (environ 20 minutes).
En voiture : les principales voies d’accès sont les autoroutes A4, A5, A32, A6 et A21, avec les sorties correspondantes vers le centre-ville. Stationnement payant dans les parkings souterrains proches du théâtre.
Veuillez noter qu’une zone à circulation limitée (ZTL) interdit l’accès au centre-ville de 7h30 à 10h30 du lundi au vendredi.

Transports en commun :
Arrêts les plus proches : Castello (lignes 13, 15, 55, 56) et Garibaldi (lignes 4, 11, 27, 51, 57, Star2).
Stations de métro les plus proches : Porta Nuova et Porta Susa (XVIII Dicembre).

Teatro Regio di Torino
Teatro Regio di Torino
© Ivan Cazzola
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