Vox 21 et Camerata des Ecoles de Londres

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À l’occasion de leur première rencontre, Vox 21 et la City of London Schools’ Camerata interprètent le Requiem de Maurice Duruflé — oeuvre française au coeur du répertoire choral d’outre-Manche — et des motets de Richard Quesnel, chef de choeur de la Camerata et compositeur associé de Vox 21 pour la saison 2024-2025.

Organiste et compositeur, Maurice Duruflé (1902-1986) a laissé un catalogue de musique presque exclusivement sacrée. Amoureux du chant grégorien qu’il pratiquait presque quotidiennement au sein de la liturgie, Duruflé a composé tout son Requiem à partir de mélodies issues de cette tradition. Pour ce concert, Vox 21 et la City of London Schools’ Camerata chantent la troisième et dernière version de l’oeuvre écrite en 1961 pour choeur et ensemble instrumental de chambre, près de 15 ans après les deux premières (pour grand orchestre et pour orgue seul).

Le création de la version originale de l’oeuvre eut lieu en 1947 salle Gaveau à Paris, où le public entendit pour la première fois l’orgue et l’ensemble instrumental dialoguer dans un entrelacement perpétuel, offrir un écrin d’un grand raffinement à la partie chorale. Cette dernière, très colorée et raffinée, témoigne de la science du choeur que possédait Maurice Duruflé. Il dédia à son père ce Requiem très méditatif et lumineux.
 

Vox 21

Né en 2016 sous l’impulsion d’Evann Loget-Raymond, Vox 21 est un ensemble vocal et instrumental. Le noyau du travail de ces musiciens est la musique pour ensembles vocaux, de la monodie grégorienne aux grandes polyphonies romantiques. En plus des ouvrages du patrimoine occidental, Vox 21 explore régulièrement les oeuvres de compositeurs contemporains. 

L’ensemble mêle des musiciens collaborant avec les plus grands ensembles en France et en Europe à des jeunes talents issus de grandes écoles supérieures de musique, d’académies et lauréats de concours internationaux. Ces musiciens se retrouvent au sein de Vox 21 par passion pour le répertoire, mais aussi pour enrichir l’interprétation en s’appuyant sur les différentes cultures et spécialisations de chacun : musique ancienne, musique traditionnelle et grande tradition chorale.

Depuis ses débuts, l’ensemble se produit notamment à l’Académie de Musique Sacrée de Sainte-Anne-d’Auray, au Théâtre des Champs-Élysées, aux Grands Concerts à Lyon et au Festival de Saintes.

  

City of London Schools’ Camerata

La City of London Schools’ Camerata est un chœur de chambre à voix mixtes composé d’une vingtaine de jeunes chanteurs. Ils tous scolarisés dans deux établissements situés dans le centre historique de la City of London, entre les vestiges romains et les tours du quartier financier, dans l’ombre de la cathédrale St Paul. Les écoles bénéficient de liens privilégiés avec différents partenaires d’enseignement spécialisés dont la Guildhall School of Music and Drama ; plusieurs élèves ont été maîtrisiens à la Chapelle Royale de St James’s Palace, au Temple Church, ou encore à la cathédrale de Southwark.

Ils participent aux programmes musicaux ambitieux des City Schools ; en 2023 ils ont présenté un programme d’œuvres chorales de Lili Boulanger et Gustav Holst avec orchestre et donnent cet été un concert dédié aux textes de Shakespeare mis en musique par des compositeurs contemporains dans le cadre du festival “Summer Music in City”.

Le choeur est dirigé par Richard Quesnel, directeur musical des City Schools, anciennement chef de choeur de la Maîtrise de Sainte Anne d’Auray, lauréate récente du prix Bettencourt. Richard Quesnel est compositeur et chef de choeur, Agrégé d’Education musicale, titulaire du Diplôme d’Etat en direction d’ensembles et Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres.
 

Evann Loget-Raymond

Evann est un jeune musicien né en Bretagne. Il se partage entre ses activités de contre-ténor, chef et compositeur. Il débute son apprentissage à l’Académie de Musique et d’Arts Sacrés de Sainte-Anne-d’Auray où il aborde enfant le travail en ensembles vocaux et est guidé par le compositeur et chef de choeur Richard Quesnel. En parallèle, il apprend le piano et l’accompagnement au conservatoire de Vannes. À partir de 2015 il poursuit ses études à Paris, dans les classes de chant de Robert Expert et Jean-Philippe Zielinski, puis dans la classe de direction de Marc Korovitch. En 2017, il intègre la première promotion de l'Académie Musicale Philippe Jaroussky. Evann est également diplômé de l’École de Grégorien de Paris où il a travaillé auprès de Louis-Marie Vigne.

En tant que chanteur, il se produit pour la première fois comme soliste en 2015 dans des « Verse Anthems » de Purcell avec l’ensemble Stradivaria (direction Daniel Cuiller) avant de chanter avec l’ensemble Artaserse (Philippe Jaroussky), Matheus (Jean-Christophe Spinosi), les Arts Florissants (William Christie) et les Cris de Paris (Geoffroy Jourdain). Ces ensembles et orchestres l’amènent à chanter en tant que soliste dans des lieux tels que le Theater an der Wien, l’Opéra Royal de Versailles, la Philharmonie de Moscou, la Seine Musicale ou le Palais de Tokyo. 

En parallèle à ses études de direction il créé Vox 21, son propre ensemble vocal et instrumental avec lequel il se produit notamment à l’Académie de Musique Sacrée de Sainte-Anne-d’Auray, au Théâtre des Champs-Élysées, aux Grands Concerts à Lyon et au Festival de Saintes. En 2023, Evann est nommé chef du choeur symphonique du COGE (Choeurs et Orchestres des Grandes Ecoles). En plus de ces formations, il est invité à diriger l’orchestre du Festival de Musique Ancienne de Saorge, et assiste Richard Wilberforce à la direction du choeur Accentus ainsi que Franck-Emmanuel Comte à la direction du Concert de l’Hostel Dieu. 

Sa passion pour la composition l’amène dès l’adolescence à écrire ses premières pièces. Parmi ses derniers travaux figurent entre autres « Under the recieding wave » pour le quatuor Aesthesis, « Pathways to Inner Houses » pour l’Orchestre du Printemps (Aurélien Rauss), le générique du podcast « Parmi nous le diable » pour Capucine de Chocqueuse, la bande originale du court métrage « Je suis Cléromantique » pour Anne-Laure Maudet et Reùven Abbou et « Seven Last Words » pour le choeur TriOde.

 

 

Richard Quesnel

Richard Quesnel est chef de choeur, compositeur et pédagogue. Après avoir été diplômé de l’université de Cambridge, il a travaillé presque 20 ans en France, d’abord à la maîtrise et au théâtre de Caen, puis comme chef de choeur à l’Académie de Musique et d’Arts Sacrés de Sainte-Anne-d’Auray. En 2009, il est fait Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres par la ministre de la culture. Il a collaboré fréquemment avec des musiciens de cultures classique, traditionnel et jazz : Orchestre de Bretagne, Stradivaria, Mélisme(s), Maîtrise de Notre-Dame de Paris, Alain Buet, André le Meut, Yann-Fanch Kemener, le duo Nijadell et Didier Squiban.

Depuis son retour au Royaume-Uni en 2017, il a occupé deux postes prestigieux, d’abord celui de directeur de la musique à St George’s College Weybridge, et maintenant directeur de la musique à la City of London School, maison historique des choristes de la Chapelle Royale. Il défend des partenariats musicaux à travers la City de Londres, et ses projets actuels comprennent la composition d’une nouvelle cantate pour un regroupement de choeurs à l’occasion du 300ème anniversaire de la mort de Sir Christopher Wren, qui sera chantée sous le dôme de la cathédrale St. Paul.

Richard a largement composé pour les ensembles vocaux et son catalogue comprend de nombreux oratorios, cantates et messes. « DragonSong », un conte de la légende de St. George et le dragon pour choeur, solistes et orchestre, a été créé dans l’église Handel de St. George’s Hanover Square en 2020 ; « Promesa » – oratorio en trois actes –  a été joué a l’occasion des commémorations du centenaire de la première guerre mondiale ; la « Messe Armoricaine » – pour voix égales et quatuor a cordes a été commandée par St. Botolph-without-Bishopsgate à Londres, comme une soeur de la « Messe Modale » de Jehan Alain et s’appuie sur des éléments de la musique traditionnelle de Bretagne. Sa musique a été chantée lors des Rodolfus Choral Courses, à la chapelle du Royal Naval College de Greenwich, ainsi que par la maîtrise de Notre-Dame de Paris, le Collegium Vocale de Munich, la Solis Camerata – Arizona State University et par des regroupements de choeurs à Lourdes et Strasbourg. Richard a aussi écrit pour des productions de théâtre (Absolute Theatre/Battersea Arts Centre), des films, courts métrages et documentaires (Aurora Media/Amazon Prime and Fugue State Films). Ses improvisations au piano et arrangements pour piano et quatuor à cordes de la musique traditionnelle Bretonne sont disponibles sur les plateformes d’écoute (« Nijadell », « Le chant de la bombarde ») et ses oeuvres sont publiées par Cecilia Editions, A Coeur Joie, Kinnor et Voix Nouvelles.

Programme et distribution

Programme

Maurice Duruflé, Requiem (version de 1961)

Richard Quesnel, Motets pour choeur a capella

 

Interprètes

Vox 21 (ensemble vocal et instrumental)
Direction Evann Loget-Raymond

City of London Schools’ Camerata (choeur de chambre)
Direction Richard Quesnel

Salle Gaveau

La Salle Gaveau, du nom du fabricant de pianos français Gaveau, est une salle de concert classique située à Paris, au 45-47 rue La Boétie, dans le 8ème arrondissement de Paris. Elle est particulièrement destinée à la musique de chambre.

 

Construction

Les plans de la salle ont été établis par Jacques Hermant en 1905, l'année où le terrain a été acquis. La construction de l'immeuble Gaveau s'est déroulée de 1906 à 1907. La vocation de cette salle a toujours été la musique de chambre, et sa capacité d'accueil était d'un millier de places, tout comme aujourd'hui. La salle abritait un grand orgue construit en 1900 par la maison Cavaillé-Coll | Mutin-Cavaillé-Coll. Cet instrument, avec 39 jeux (8 sur le positif, 12 sur le récit, 12 sur le grand orgue et 7 sur le pédalier), a ensuite été installé en 1957 dans la commune de Saint-Saëns en Normandie. La salle est un lieu de concert réputé pour son acoustique exceptionnelle.

 

La salle

En environ 110 ans, la Salle Gaveau s'est imposée dans le paysage musical parisien comme un lieu musical incontournable. Découvrez les dates importantes de cette salle chargée d'histoire, qui a accueilli les plus grands pianistes du XXème siècle.

 

1905 - 1907: Naissance de la Salle Gaveau

Le terrain sur lequel a été construit l’immeuble Gaveau a été acquis en 1905. Les plans de la salle ont été dessinés avec une attention particulière à l’acoustique à la fin de 1905 par l’architecte Jacques Hermant. L’immeuble a été construit de 1906 à 1907, et la salle Gaveau est immédiatement devenue une salle prestigieuse à Paris. Sa vocation principale a toujours été la musique de chambre et le piano, mais des orchestres y ont souvent joué. Le nombre de places assises a légèrement varié au fil du temps, avoisinant les 1000 places. Le nombre actuel est de 1020.

 

1907 - 1908: Un début prometteur

La Salle Gaveau a ouvert ses portes pour la saison 1907-1908. Le premier concert a eu lieu le 3 octobre 1907, donné par le Bremer Lehrergesangverein. C’était un concert vocal exécuté par 140 interprètes. Ainsi, malgré sa taille moyenne, la Salle Gaveau n’a pas hésité à accueillir de grands ensembles, et l’on note qu’à partir de cette saison, elle a accueilli les concerts Lamoureux, sous la direction de Camille Chevillard, Vincent D'Indy, et André Messager. La saison 1907-1908 a été très brillante dans le domaine de la musique de chambre. Cortot, Thibaud et Casals y ont joué les trios complets de Beethoven et les variations des trios les 5, 8 et 12 novembre. Eugène Ysaye y a donné un récital le 21 janvier 1908. Marguerite Long y a joué le 11 décembre 1911.

 

1912: Enesco, Kreisler, Cortot...

Dans le domaine de la musique de chambre, quelques concerts remarquables ont eu lieu en 1912: Enesco le 8 février avec le pianiste Eugène Wagner. Fritz Kreisler les 21 et 28 avril, Wilhelm Backaus le 15 mai, Cortot, Thibaud et Casals les 24 et 31 mai.

 

1933 - 1934: Concerts Lamoureux et Pasdeloup

La guerre n’a pas interrompu l'activité artistique de la Salle Gaveau, mais la salle a été utilisée pour des galas en faveur des soldats ou des victimes de guerre. Après la guerre, la salle a connu une période très brillante avec les concerts Lamoureux et Pasdeloup. De grands chefs y ont dirigé: Charles Munch le 28 octobre 1933. Le grand pianiste Rudolph Serkin s’y est produit le 2 décembre 1933. Wanda Landowska a donné un récital sur un clavecin Pleyel le 7 novembre 1933. Yves Nat a joué les sonates de Beethoven en 1934.

 

1939 - 1944: Une période tourmentée

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la salle a retrouvé sa vocation d'accueil de galas. Berthe Bovy y a récité les fables de La Fontaine. Pendant l'Occupation, de grands solistes ont été entendus: Paul Tortelier, Pierre Fournier, Raymond Trouard, Jacques Fevrier. À partir de 1944, Samson François s'y est produit régulièrement. Germaine Lubin y a chanté des mélodies accompagnée au piano par Reynaldo Hahn.

 

1976: Reprise de la salle par C. et JM Fournier

Seule la faillite de la maison Gaveau, intervenue en 1963, a ébranlé sa pérennité... L'immeuble, partiellement vendu à une compagnie d'assurances, a rapidement perdu son éclat. Sous la pression de la spéculation immobilière, la salle a échappé de justesse à la menace d'être transformée en parking, grâce à l'énergie salvatrice de Chantal et Jean-Marie Fournier, un couple de mélomanes passionnés qui l'ont acquise en 1976 et l'ont maintenue en vie pendant 25 ans.

 

1992: La salle classée monument historique

Inscrite à l'inventaire en 1982 et classée en 1992, la Gaveau a été sauvée du pire mais se trouvait dans un état lamentable. "Tout était très usé et l'on commençait à craindre qu'un siège ne cède pendant une représentation", témoignent les gérants qui ont tiré la sonnette d'alarme pour obtenir des subventions pour la restauration. Les travaux, menés sous la direction de l'architecte en chef des monuments historiques Alain Charles Perrot (déjà à l'œuvre à l'Opéra de Paris), visaient à rétablir le confort acoustique sans altérer le son unique de la salle, secret de son succès.

 

2001: Rénovation enfin terminée

Si le son reste, le ton change: "Les spectateurs seront très surpris de découvrir la sobriété et la modernité originelles de cette salle moderne, en avance sur son temps", explique Alain Charles Perrot. L'architecte a tenté de retrouver le gris sévère aux accents dorés du décor historique et l'originalité de l'éclairage, avec ses ampoules nues "comme des perles au plafond". Les fauteuils reconstruits à l'identique, avec pieds métalliques et cadre en bois, renouent avec la teinte jaune beurre d'origine. Restaurée dans sa vérité, Gaveau mise sur une attractivité renforcée pour séduire un nouveau public, y compris les entreprises du "Triangle d'Or" pour des événements privés. L'avenir de cette salle haut de gamme repose sur une complémentarité saine des activités, toujours dans le partage de la musique. La salle a rouvert ses portes le 8 janvier 2001. Un concert d’ouverture est devenu une date clé avec au programme le grand Roberto Alagna.

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