Werther

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On le sait depuis longtemps… Les histoires d’amour à l’opéra ne sont pas toujours heureuses. Lorsque Goethe publia ses Souffrances du jeune Werther, l’histoire de Charlotte et de son prétendant connut un succès tel qu’elle provoqua ce que l’on appela la « fièvre werthérienne », causant les suicides de jeunes gens prêts à tout pour imiter les héros romanesques. Plus d’un siècle plus tard, en plein romantisme français, Massenet s’inspira de l’histoire de cet amour impossible et signa avec elle son œuvre majeure. Tout en utilisant les ressources du grand orchestre symphonique, il crée une atmosphère intime et pénétrante dont la meilleure illustration est sans nul doute le magnifique air « Pourquoi me réveiller, ô souffle du printemps… »… véritable « tube » du plus sensible des opéras de Massenet. Benjamin Bernheim et Marina Viotti seront les amants malheureux de la soirée entourés d’interprètes français bien connus du public de l’avenue Montaigne (Jean-Sébastien Bou, Marc Scoffoni, Rodolphe Briand) rejoints par Sandra Hamaoui et Yuri Kissin. En fosse, Les Siècles dans un répertoire que les musiciens pratiquent avec un bonheur « historique ».

 

Argument

L'action se déroule sur trois saisons (été, automne, hiver) à Wetzlar, en Hesse dans les années 1780.

 

Acte I : La maison du Bailli

En juillet, le bailli de Wetzlar (basse), veuf et père de neuf enfants, fait répéter aux plus jeunes d'entre eux un choral de Noël, au grand amusement de ses amis Schmidt et Johann. Le jeune Werther (ténor), promis à une carrière diplomatique, est sensible au charme rustique de cette demeure (« Ô nature ») et surtout à celui de la fille aînée du bailli, Charlotte (mezzo-soprano). Il tombe amoureux en la voyant s'occuper de ses jeunes frères et sœurs, et désire faire partie de cette merveilleuse famille. Ils partent tous les deux pour le bal, tandis que le bailli va rejoindre ses amis Johann et Schmidt à l'auberge, laissant à Sophie (soprano), sa fille cadette, le soin de veiller sur ses frères et sœurs. Albert (baryton), fiancé de Charlotte, revient à l'improviste d'un long voyage et est accueilli par Sophie. Ils évoquent le prochain mariage et s'en réjouissent ensemble. Werther et Charlotte rentrent alors sous un clair de lune délicatement confié à l'orchestre. Le jeune homme s'abandonne à sa passion (« Rêve, extase ! ») et avoue à Charlotte son amour. Elle est si bouleversée qu'elle en oublie ses fiançailles sous le coup de son attirance pour cet homme extraordinaire. Mais la voix du bailli (« Albert est de retour ! ») brise l'idylle, au désespoir de Werther (« J'en mourrai, Charlotte ! »), qui apprend que celle qu'il aime a promis à sa mère mourante d'épouser Albert.

 

Acte II : Les Tilleuls

À l'automne, trois mois plus tard, Johann et Schmidt, devant l'auberge, boivent à la santé du pasteur qui fête ses noces d'or au temple. Parmi les invités se trouvent Albert et Charlotte, mariés depuis trois mois, ainsi que Werther, qui souffre de la perte de Charlotte (« Un autre est son époux »). À la sortie de l'office, Albert puis Sophie (« Du gai soleil ») tentent de consoler Werther, mais celui-ci refuse l'invitation à danser de la jeune fille et assure Albert de son amitié. Il cherche à parler à Charlotte et évoque leur premier soir romantique. Charlotte lui rappelle alors ses devoirs de femme mariée et le prie de ne pas la revoir pendant quelque temps tout en lui fixant rendez-vous à Noël. L'idée du suicide vient à l'esprit du jeune homme (« Lorsque l'enfant revient d'un voyage »). Il annonce son départ définitif à Sophie, qui éclate en sanglots, tandis qu'Albert, voyant la réaction de Charlotte, comprend les sentiments de Werther.

 

Acte III : Charlotte et Werther

À la veille de Noël, Charlotte relit encore une fois les lettres de Werther : l'orchestre évoque de façon très expressive les divers sentiments exprimés par cette correspondance dans l'« air des lettres ». L'irruption de Sophie ne fait qu'aggraver la tristesse de la jeune femme (« Va ! laisse couler mes larmes »). Sophie lui demande de venir fêter Noël avec la famille en l'absence d'Albert et tente de la réconforter. Désespérée, Charlotte se met à prier lorsque Werther paraît. Le souvenir des poèmes d'Ossian (« Pourquoi me réveiller, ô souffle du printemps ! ») et de leur bonheur passé ranime la passion du jeune homme, qui croit voir dans l'attitude de Charlotte l'aveu de son amour, et la pousse à céder à ses avances. L'espace d'un instant, il la prend dans ses bras, mais Charlotte, prenant conscience de son geste, s'enfuit. Werther est désormais résolu à en finir (« Charlotte a dicté mon arrêt »). Albert, en rentrant chez lui, trouve la chambre vide, puis son épouse bouleversée. Un domestique apporte une lettre de Werther dans laquelle celui-ci annonce son départ pour un long voyage et demande à Albert de lui prêter ses pistolets. D'un ton froid, le mari ordonne à sa femme de remettre au domestique la boîte qui les contient. Charlotte comprenant la situation se précipite au-dehors pour tenter d'arrêter le destin.

 

Acte IV

1er tableau

La Nuit de Noël

Ce tableau est constitué uniquement d'un interlude symphonique évoquant la nuit de Noël.

2e tableau

La Mort de Werther

Werther gît dans son cabinet de travail, mortellement blessé, mais encore vivant. Charlotte se précipite et pour la première fois avoue son amour au jeune homme. L'émotion de la scène est renforcée par le chant en coulisse des enfants du bailli (« Noël ! Noël ! Noël ! »), que Werther considère comme le signe de la rédemption divine. Dans un dernier monologue triste et serein (« Là-bas, au fond du cimetière »), Werther expire en demandant à Charlotte de pleurer sur sa tombe.

Programme et distribution

Opéra chanté en français, surtitré en français et en anglais

 

NN | direction
Christof Loy | mise en scène
Johannes Leiacker | scénographie
Robby Duiveman | costumes
Roland Edrich | lumières

 

Benjamin Bernheim | Werther
Marina Viotti | Charlotte
Jean-Sébastien Bou | Albert
Sandra Hamaoui | Sophie
Marc Scoffoni | Le bailli
Yuri Kissin | Johann
Rodolphe Briand | Schmidt

 

Les Siècles
Maîtrise des Hauts-de-Seine | direction Gaël Darchen

Théâtre des Champs-Élysées

Le Bâtiment

 

Le Théâtre des Champs-Elysées est sans conteste l’un des plus beaux lieux de spectacle parisiens. Construit en 1913, il a la particularité d’avoir été conçu par un groupe d’artistes : les architectes Henry Van de Velde puis Auguste Perret, le peintre et sculpteur Antoine Bourdelle, le peintre Maurice Denis, ainsi que le cristallier René Lalique pour ne citer que les principaux d’entre eux. Il fut le premier théâtre parisien à être entièrement construit en béton armé.

La restauration de la Grande Salle consacrée aux représentations lyriques, aux concerts symphoniques et à la danse fut décidée en 1985. Deux ans plus tard, le 23 septembre 1987, le Théâtre rouvrait ses portes, entièrement rénové. Quinze ans après ces importants travaux il a été décidé d’entreprendre une nouvelle campagne de rénovation, mais afin d’éviter la fermeture complète du théâtre pendant une saison entière, les travaux s’effectuent désormais par étape pendant la période estivale. Il s’agit alors de remplacer des équipements vieillissant, de remédier à l’usure de certaines parties importantes du théâtre et d’améliorer le confort des spectateurs et des artistes lors de leur venue. Ainsi ces dernières années, les travaux ont notamment concerné la rénovation du marbre de la façade, le remplacement de la moquette de la salle par du parquet, l’installation d’un nouveau décor de concert entièrement en bois permettant une très nette amélioration de l’acoustique, la fosse d'orchestre et les dessous de scène .

Le Théâtre des Champs-Elysées est désormais un outil de travail moderne recevant chaque année près de 300.000 spectateurs et quelques milliers d’artistes et de collaborateurs.

Le Théâtre des Champs-Elysées, fleuron de l’architecture française du XXème siècle, fut dès 1953 l’un des premiers édifices du patrimoine architectural contemporain à être classé parmi les Monuments Historiques. Depuis 1970 la Caisse des Dépôts est propriétaire de l’ensemble du bâtiment du 15 avenue Montaigne et principal mécène du Théâtre.

 

Comment venir:

 

Objets trouvés 01 49 52 50 59

Métro station Alma-Marceau (ligne 9) 
ou Franklin-Roosevelt (ligne 1)
RER station Pont de l'Alma (ligne C)
Bus lignes 42, 63, 72, 80, 92

Station de taxi Place de l'Alma, angle avenue George V
Station Vélib' en face du Théâtre

Parc de stationnement Alma-George V / Forfait spectacle entrée angle avenue George V et avenue Montaigne. Forfait valable pour la durée du spectacle et une heure offerte sur la durée du stationnement. Règlement dès l'arrivée dans le Parc de stationnement. Sortie directe sans attente.

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